Immanouël face à Jérusalem

Quand Jésus arrive à Jérusalem en l’an 33, la situation n’est pas brillante. Depuis longtemps la capitale est occupée par les Romains. Cette présence romaine est peut-être peu voyante, mais les Juifs la ressentent, ils savent que le procurateur Pilate et ses maigres troupes font partie d’un vaste dispositif qui couvre l’essentiel du monde connu. Qu’ils se soulèvent pour les broyer. Jésus annonce : « Jérusalem sera détruite et le Temple profané, car Dieu abandonne la Ville sainte des Juifs qui s’est trop souvent montrée rebelle à ses volontés.

En l’an 33, Il arrive à Jérusalem qui est occupée par les Romains. Il y annonce que cette ville sera détruite car ses habitants trop rebelles aux volontés de son Père et le Temple sera profané. Un soir, une petite troupe d’une 20ènes de d’hommes se presse vers Jérusalem… Immanouel, ses Apôtres et quelques Disciples. Ils sont joyeux, car ils ont passé quelques jours à Béthanie chez des amis. Ils ont tous l’impression de commencer à voir des résultats de leur action. Ils ont travaillé durant des mois. Ils redoutaient ce voyage à Jérusalem, et tout compte fait, cela se présente sous les meilleures auspices. Beaucoup d’ovations pour Immanouel et une immense confiance en lui, les familles le regardent passer, une petite lumière grandissant, çà et là après son passage. Ils sont déjà venu pour des pèlerinages avec leurs parents puis récemment avec Immanouel. Ils ont alors envie de courir, danser, crier leur joie d’arriver à Jérusalem où l’on se sent si près de Dieu. Immanouel ne participe pas à cette euphorie collective, il reste en retrait, l’air lointain, un peu triste… Brusquement, il s’effondre et les disciple surpris, découvre que leur Maître pleure en leur disant : “Ah, Jérusalem, si tu avais compris le message de paix que je t’ai apporté ! Des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’environneront de toute part. Ils t’écraseront sur le sol, toi et tes enfants en toi. Ils ne laisseront pas une pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu fus baptisée.” La bonne humeur des disciples s’est envolée, ses propos les ont profondément troublé, et dans un silence morne, ils reprennent leur marche vers la ville Sainte aux jardins clos, humides et exquis, derrière les murs secs et lourds, sous les cieux immenses, criblés d’étoiles. Jérusalem, ville Sainte – Un seul Dieu mais le dieu vénéré n’est pas le même pour tous. Sacrée, depuis le roi David qui en a fait sa capitale, administrative, politique et judiciaire. Il construit son palais et y installe l’Arche d’Alliance : coffret sacré qu’ils emportaient dans leurs pérégrinations. Jérusalem s’appelle alors Yeroushalaim, elle s’appelait Urusalim. Salomon fit bâtir le Temple où est conservé l’Arche d’Alliance. 500 ans plus tard, les Juifs partent en exil, ils établissent l’usage de briser un verre blanc lors des mariages, en disant la formule rituelle : “L’an prochain à Jérusalem”. Jérusalem évoque le Paradis perdu qu’’Israël retrouvera le jour où Dieu, lui pardonnera. Israël : pas comme les autres, Jérusalem une expérience religieuse de premiers hommes avec lesquels, Dieu a dialogué et où la terre est la plus proche de Lui. Toutes les prières faites en n’importe quel endroit du monde vont d’abord vers Jérusalem, avant d’être adressées à Dieu. Jérusalem : Une valeur sacrée par son Temple, un seul au monde et détruit, il ne peut-être reconstruit ailleurs. Jérusalem : Place de choix dans l’univers religieux des Musulmans : Al Quds (nom arabe), la sacrée. Pour eux aussi : c’est l’endroit où la terre se rapproche du ciel : c’est là que Mahomet monta (en songe) au Ciel et là qu’Immanouel descendra pour y juger les hommes du livre, et qui apparaitront dans la nudité de leur âme. La Mecque est le lieu de pèlerinage des corps, et celui où l’on rencontre le visage des frères. Jérusalem est le lieu de pèlerinage des âmes, celui où les hommes de toutes nations et toute histoire aboie ont rendez-vous avec Dieu. A propos de l’Evangile : Il est normal que les Evangélistes ne s’accordent pas toujours dans les récits, car ils rendent compte d’évènements passés, avec probabilité, mais chacun à sa manière. Si tous disaient la même chose, on pourrait les soupçonner de s’être concertés, pour travestir la réalité. Leurs contradictions mineures, prouvent qu’il s’agit de témoignages émergeant de sources variées. Immanouel défie l’ordre établi, il prend de gros risques et les officiels devaient forcément finir par l’écraser. Il a donc pu pressentir sa fin proche. Il se présente à Jérusalem, comme le nouveau centre de communication avec Dieu, il substitue sa propre personne à la ville Sainte… Lieu de souvenirs, théâtre d’une histoire capitale, mais terminée. On mesure là, l’importance de la révolution accomplie Par Immanouel : Il est Vivant ! Et présent en tout homme. Dieu incarné en Immanouel fait passer le Sacré des choses aux hommes. “Quel malheur que les yeux s’ouvrent seulement lorsqu’il y a des catastrophes !” Une sensibilité à la présence de Dieu en période de crise ou à l’approche de la mort… Un questionnement tardif qui émerge lorsque l’on est confronté à une difficulté. “Prier lorsque l’on est heureux, et pas uniquement pour demander une faveur spéciale, un besoin de parler à Dieu.”