22 Janvier 2024
Ce sont des restes d’animaux et de plantes qui ont vécu il y a des millions d’années. Ils permettent une fascinante reconstitution de ce qu’était la vie sur terre longtemps avant que l’histoire ne soit écrite.
De nombreux fossiles proviennent d’ossements ou de coquilles d’animaux qui ont été préservés dans la roche. Leur formation a demandé des millions d’années. Le processus commence lorsqu’un organisme est enseveli sous des couches de sable et de boue, ou dépôts sédimentaires, souvent dans l’eau, au fond des lacs, de rivières ou d’océans.
Progressivement, les dépôts sédimentaires se tassent jusqu’à se transformer en une roche dite sédimentaire. En traversant cette roche l’eau imprègne le squelette de l’animal. Les minéraux dissous dans l’eau durcissent lentement (ou cristallisent) et pétrifient les ossements pour en faire un fossile.
Certains squelettes enfouis dans les sédiments se sont dissous, ne laissant qu’une empreinte dans la roche. Dans certains cas, les parties dissoutes ont été remplacées par des minéraux durcis, ce qui a créé un moule externe.
Même si la plupart des fossiles s sont formés sous l’eau, on les trouve principalement sur la terre ferme dans les roches sédimentaires. En effet, pendant des millions d’années, des roches à l’origine sous l’eau se sont progressivement soulevées pour constituer des terres émergées.
Les experts ont découvert de nombreux ossements ayant appartenu aux premiers hommes et animaux. Certains étaient préservés dans la roche, d’autres se trouvaient enterrés dans du sable très sec ou dans le sol de cavernes, à l’abri de l’air.
Dans les marais préhistoriques, végétaux et insectes morts se sont déposés en couches épaisses. En s’échauffant progressivement, celles-ci se sont transformées en une substance noire, le charbon. La plupart de ces organismes se sont agglutinés pour constituer du charbon solide, mais certains sont devenus de délicats fossiles en carbone.
Les fossiles d’organismes à corps mou sont rares. Ceux découverts au Canada (Brugess Shale) se sont probablement formés à partir d’animaux marins ensevelis par une soudaine coulée de boue. En se transformant en roche, la boue a conservé des fossiles précis.
Des insectes ont traversé, intacts, des millions d’années. Ils furent englués dans la sève qui s’écoulait des arbres. En durcissant, celle-ci s’est transformée en une pierre jaune, l’ambre, qui a préservé parfaitement leurs corps.
Certains animaux préhistoriques ont laissé des indices sur leur mode de vie. En durcissant, la boue a préservé les traces de ces premiers hommes et animaux, ou d’organismes comme des vers. Des œufs et des excréments se sont également fossilisés. On les regroupe sous le nom de traces fossiles.
Les scientifiques qui étudient les fossiles sont appelés des paléontologues. En rassemblant les indices laissés par les fossiles, ils peuvent reconstituer en détail la vie sur la Terre il y a des millions d’années.
La plupart des fossiles trouvés sont des os, des dents ou des coquilles d’animaux préhistoriques. Lorsque les paléontologues découvrent des ossements, ils prennent des notes, font des photos et des croquis avant de déplacer quoi que ce soit. Cela les aide à comprendre comment le squelette s’articule.
D’après son squelette, les scientifiques peuvent savoir à quoi ressemblait un animal. Les os gardent les empreintes des points d’attaches des muscles et leur taille donne une idée du poids de l’animal. Parfois d’autres indices permettent d’affiner la représentation. Ainsi des traces fossilisées de peau de dinosaures prouvent qu’elle était écailleuse.
Pour découvrir comment ce animaux se déplaçait, les paléontologues n’étudient pas seulement leurs squelettes mais aussi des empreintes de pas et des traces. Elles indiquent si l’animal marchait les membres rapprochés ou écartés et s’il vivaient seul ou en groupe.
La forme des dents d’un animal révèle quels aliments il mangeait. L’examen des excréments fossilisés permet de déterminer les régimes alimentaires. Parfois, il arrive que le dernier repas d’un animal soit retrouvé intact dans son estomac.
Plaques osseuses et pointes acérées sur un squelette suggèrent que l’animal devait se protéger des prédateurs. Les squelettes comportent aussi d’autres indices permettant de déterminer la façon dont un animal se défendait. Par exemple, le Stegosaurus avait un corps énorme et un cerveau minuscule : aussi, pour repousser ses agresseurs, devait-il compter sur sa taille et sa force plutôt que sur sa rapidité et son intelligence.
Reconstituer correctement un squelette est parfois difficile. Autrefois, les paléontologues pensaient que les plaques dorsales pointues du Stegosaurus reposaient à plat comme des écailles. On sait à présent qu’elles étaient dressées et devaient servir à capter la chaleur du soleil pour réchauffer le corps du dinosaure.
Certains animaux existant encore de nos jours, comme les crocodiles, ressemblent à des animaux qui ont vécu il y a des millions d’années. L’étude de ces fossiles vivants permet aux paléontologues de comprendre comment vivaient les créatures préhistoriques et à quoi elles ressemblaient.