13 Janvier 2024
* Chiites et sunnites : A la mort de Mahomet, l’islam s’est scindé en deux courants qui perdurent encore de nos jours.
- Les chiites, d’un côté, qui suivent la voie l’Ali, gendre du Prophète, et dont font partie par exemple les Iraniens.
- Les sunnites, de l’autre côté, courant majoritaire qui tire sa légitimé d’Abou Bakr, compagnon fidèle de Mahomet. Le soufisme, courant ésotérique de l’islam, se retrouve dans les deux branches.
* Déisme : Si les grandes religions monothéistes ont toujours individualisé leur Dieu, capable aussi bien de s’adresser à un prophète, comme Moïse ou Mahomet, que de s’incarner comme le Christ, la pensée ésotérique développe, elle, une approche moins anthropocentrique, plus intellectuelle, d’un dieu comme principe, qui trouve sa forme la plus aboutie dans l’idée d’une grand architecte de l’univers, une conception déiste, présente en particulier en franc-maçonnerie.
* Démiurge : On oublie souvent que le mot démiurge a d’abord, en grec, une signification sociale, puisqu’il désigne la catégorie des artisans indépendants. Un sens dont Platon se souviendra quand il fera du démiurge une entité supérieure qui crée le monde vivant à partir de la matière inerte comme le potier crée une forme utile à partir d’argile. C’est avec le gnostiques, au début du christianisme, que naît l’image moderne du démiurge : un ange déchu qui pervertit la création divine.
* Evangiles apocryphes : A l’opposé des évangiles canoniques, qui forment le corpus du Nouveau Testament, les évangiles dits apocryphes ont été rejetés par les Eglises chrétiennes. Le plus souvent parce qu’ils présentent une figure de Jésus ne correspondant pas à sa double nature de Dieu fait homme. Pour de nombreux groupes initiatiques, ces évangiles, souvent clandestins, offrent le véritable message – ésotérique- du Christ.
*Eveil : Etat de conscience particulier qui survient après une initiation ou la pratique d’une enseignement traditionnel. L’éveillé est débarrassé du voile qui obscurcissait sa vision et n’est plus le jouet d’un monde matériel illusoire. Par extension, le dormeur est celui qui n’a pas accès à la véritable réalité qui transcende l’univers
* Extase : Pour accéder à un niveau de connaissance supérieur, il existe deux voies.
- La première est celle de l’apprentissage des enseignements traditionnels, quels qu’ils soient. Un chemin faisant appel à la raison, à l’humilité et à la patiente.
- La seconde, plus audacieuse et donc dangereuse, consiste à basculer dans une extase, un état de conscience alterné. Expérience proche de celle décrite par les grands mystiques, elle a recours aux drogues ou à des rituels répétitifs faisant alterner musique et danse, comme pour les soufis de l’islam.
* Hiérarchie céleste : A la différence de la théologie, l’ésotérisme a toujours eu des difficultés à accepter un dieu infini, inconnu, que même sa propre création – l’homme – ne pourrait appréhender. Pour atténuer, réduire cette distance, les doctrines initiatiques, des gnostiques à la cabale, de Martinès de Pasqually à Aleister Crowley, ont toujours conçu des états, des corps intermédiaires qui permettent à l’initié de se rapprocher de la transcendance.
* Impétrant : L’enseignement ésotérique, par définition discret, se distille, au travers des rites de groupes restreints. L’impétrant est la personne qui, après avoir été choisie, vient juste d’être initiée.
* Livre des morts égyptiens : Rouleau de papyrus déposé dans la sépulture d’un défunt pour l’aider dans son voyage au royaume d’Osiris, mais aussi livre de réflexion symbolique et initiatique sur la mort. On retrouve son pendant au Tibet, avec le Bardo Thödol.