21 Janvier 2024
Blanche : Mathias, ouvre ton calendrier : quelle est la fête qu’on célèbre le 2 juillet ?
Mathias : La fête de la Visitation.
Blanche : C’est en effet une visite bien touchante que rappelle cette fête. Pendant que Marie attendait la naissance de Jésus, elle alla rendre visite à une de ses cousines qui s’appelait Elisabeth et qui elle aussi attendait un enfant. Marie salue Elisabeth. Toutes deux se félicitent et chantent leur bonheur : Les mamans sont si bien faites pour se comprendre ! Le mari d’Elisabeth, le vieux Zacharie regarde, appuyé sur son bâton, le coeur rempli d’admiration et tout ému. De nos jours, il faudrait à peine deux heures en chemin de fer ou en auto pour aller de Nazareth où habitait Marie au petit bourg de Judée où demeurait Elisabeth. En ce temps-là, en Palestine, on ne voyageait qu’à pied ou à dos d’âne et le voyage demandé certainement plusieurs jours de marche. Mais Marie ne pensait pas à sa fatigue. Elle ne pensait qu’au bonheur qu’elle allait donner à ses parents.
Mathias : Elisabeth paraît bien plus vieille à côté de Marie qui est toute jeune. Si elle était vieille, comment a-t-elle pu avoir un enfant ?
Blanche : Dieu peut tout. Il fit en sa faveur un vrai miracle : elle avait demandé à Dieu toute sa vie de lui donner un enfant. Dieu l’exauça après bien des années, ce qui montre qu’il ne faut jamais nous décourager de prier.
Mathias : A Jérusalem était le Temple où se réunissaient tous les Juifs pour prier et offrir des sacrifices. Dans le Temple il y avait un endroit appelé le Sanctuaire ou le Saint. Seuls les prêtres juifs y entraient pour faire brûler l’encens. Zacharie était un prêtre juif très pieux, très pur. Il fut à son tour désigné pour offrir l’encens. Pendant que le peuple prie en dehors du sanctuaire, Zacharie entre à l’intérieur de la cour réservée aux prêtres. Tout à coup un ange lui apparaît. Zacharie est troublé. Il a peur et n’ose plus avancer. Mais l’ange lui dit : « N’aie pas peur, Zacharie. Ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth te donnera un fils. Tu l’appelleras Jean : il sera pour toi un sujet de joie et beaucoup se réjouiront de sa naissance. Il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin ni aucune boisson qui enivre, car il sera rempli de l’Esprit-Saint dès avant sa naissance. Il convertira beaucoup d’enfants du peuple d’Israël au Seigneur leur Dieu ».
Maëlle : Je pense que Zacharie alla bien vite trouver Elisabeth pour lui annoncer la grande nouvelle.
Mathias: L’Evangile ne dit pas cela. Il dit seulement que Zacharie ne voulait pas croire tout de suite à son bonheur et se demanda si l’ange disait bien vrai.
Blanche : L’ange lui fit ses reproches. « Je suis l’ange Gabriel. Je me tiens toujours devant Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle. Parce que tu ne m’as pas cru tout de suite, à partir de maintenant, tu seras muet et tu ne pourras plus dire un mot jusqu’au jour où ces choses arriveront. » Tout ce qu’avait annoncé l’ange arriva comme il l’avait annoncé.
Maëlle : Pauvre Zacharie ! N’empêche : il dut être bien heureux et Elisabeth aussi d’avoir enfin un enfant.
Blanche : Oui, car la plus grande grâce que Dieu puisse faire aux parents c’est de leur donner des enfants pour en faire les frères et sœurs de Jésus.
Mathias : Marie entra dans la maison de Zacharie, et elle salua sa cousine. Aussitôt qu’Elisabeth eut entendu la voix de Marie, elle fut remplie de l’Esprit-Saint qui lui fit voir que Marie était la mère du Fils de Dieu.
Blanche : Et Elisabeth salua Marie en proclamant que Marie était la plus heureuse et la plus grande de toutes les femmes : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de vos entrailles es béni ! D’où me vient cet honneur que la mère de mon Seigneur soit venue jusqu’à moi ? »
Maëlle : Que répondit Marie ?
Blanche : Marie dit le beau cantique : Le Magnificat. Elle dut souvent le répéter avec Elisabeth pendant les trois mois qu’elle demeura auprès de sa cousine.