Osiris, l’initié de la mort

Publié le par Marie-Anne Keppers

Osiris
Osiris

 

2500 av. J.-C. Apparition du mythe d’Osiris – 600 Extinction du culte.
Ressemblant en tout point à un thriller. Osiris, dieu sage et généreux, est assassiné par son frère dégénéré, Seth, qui en profite pour le découper en d’innombrables morceaux éparpillés sur l’ensemble de la terre.
 
Folle de douleur, sa femme – et sœur -, Isis, parcourt le monde pour récupérer un à un les précieux membres afin de l’inhumer dignement. Cette tâche accomplie, elle procède à une cérémonie rituelle, aidée par le sage Thot, dieux à tête d’ibis.

Le récit prend alors une tournure symbolique : Osiris ressuscite d’entre les morts et devient le gardien de l’au-delà pour l’éternité.

Le message est limpide comme l’eau du Nil qui jaillit des cataractes. Tel Osiris, l’initié peut renaître à la vie s’il rassemble toutes les connaissances perdues. Un méchant frère qui assassine le bon, un dieu mort et ressuscité, on n’est pas loin d’Abel, de Caïn et du … Christ.

Le culte d’Osiris était célébré dans des temples dédiés, comme à Abydos, où les prêtres organisaient chaque année une reconstitution avec des acteurs. Au détail près que d’autres cérémonies, plus secrètes, sont organisées dans des parties du temple interdites au peuple.

Ce sont les grands mystères, où l’on dispense un enseignement à l’aide de livres secrets réservés à une catégorie d’initiés.
L’historien grec Hérodote a participé à ces rites au temple de Saïs en 460 av. J.-C. : 

« j’en sais plus long sur le détail de ces représentations, mais gardons le silence sur ce sujet. »

Osiris meurt et renaît à la vie après avoir été démembré par son frère Seth. L’initié doit suivre sa voie s’il veut toucher à l’immortalité.

Si les Egyptiens vénéraient un panthéon entier de dieux et de déesses, le culte d’Osiris, seigneur du royaume des morts et de la vérité, le Neb Maat, revêtait une importance particulière. On le voit dans les représentations du livre des morts, qui décrit le parcours semé d’embûches de l’initié pour se présenter devant le tribunal des morts, présidé par Osiris. 

Le pharaon, incarnation de la divinité, est le premier prêtre et initié, son entourage de prêtres devenant le gardien d’une pensée ésotérique, car cachée au plus grand nombre. L’aube des sociétés secrètes et de la pensée ésotérique.

Les mystère au mois de Kholak Ces sept textes sur papyrus ont aussi été gravés dans la pierre du temple de Dendérah. Les égyptologues ont décrypté ces enseignements qui décrivent dans le détail les rituels d’Osiris. Le septième livre reste le plus ésotérique et s’intitule en français : Connaître le mystère que l’on ne voit pas, dont on n’entend pas parler.

Le zodiaque de Dendérah est un bas-relief célèbre de l'Égypte antique représentant la voûte céleste et ses constellations. Il était placé au plafond d'une chapelle dédiée à Osiris, située sur le toit du temple d'Hathor à Dendérah.

 

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PIFAO Chassinat, Emile - Le mystère d'Osiris au mois de Khoiak Fasc 2 (1968) LR

Le Livre Des Morts Des Anciens égyptiens

 

Zodiaque dit de Denderah
Zodiaque dit de Denderah

Zodiaque dit de Denderah

Temple d’hatshepsout (deir el-bahari)
Temple d’hatshepsout (deir el-bahari)

 

Publié dans Mythes

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