4 LIVRE DE NÉPHI

Publié le par Marie-Anne Keppers

Néphi s’empare des plaques par stratagème – Laban tué avec sa propre épée, Zoram accompagne Néphi et ses frères dans le désert. 
Et je parlai à mes frères, disant : Remontons à Jérusalem, et soyons fidèles à garder les commandements du Seigneur ; car voici, il est plus puissant que toute la terre, alors pourquoi ne serait-il pas plus puissant que Laban avec ses cinquante, oui, ou même avec ses dizaines de mille ?
Montons-y donc : soyons forts comme Moïse ; car en vérité, il parla aux eaux de la mer Rouge, et elles se divisèrent de part et d’autre, et nos pères la traversèrent, hors de captivité, à pied sec, et les armées de Pharaon suivirent et furent noyées dans les eaux de la mer Rouge.
Maintenant, voici, vous savez que cela est vrai ; et vous savez aussi qu’un ange vous a parlé ; comment alors pouvez-vous douter ? Montons : le Seigneur peut nous délivrer aussi bien que nos pères, et détruire Laban comme il a détruit les Egyptiens.
Lorsque je leur eus dit ces paroles, ils étaient toujours irrités, et continuaient à murmurer ; cependant ils montèrent derrière moi jusqu’à ce que nous fûmes arrivés en-dehors des murs de Jérusalem.
Et il faisait nuit. Et je les fis cacher hors des murs. Et lorsqu’ils se furent cachés, moi, Néphi, je me glissait à l’intérieur de la ville et je marchai vers la maison de Laban. Et si j’étais guidé par l’Esprit, ne sachant pas d’avance ce que je ferais.
Cependant, je m’avançai et comme j’approchais de la maison de Laban, je vis un homme ; il était tombé par terre devant moi, car il était ivre de vin. Et quand j’arrivais à lui, je m’aperçus que c’était Laban.
Et je vis son épée et je la tirai du fourreau ; et la poignée était d’or pur et d’un très beau travail, et je vis que la lame était de l’acier le plus précieux.
Et je fus contraint par l’Esprit de tuer Laban. Mais je dis en mon coeur : jamais je n’ai répandu le sang de l’homme. Et je reculais et souhaitais de ne pas avoir à le tuer.
Et l’Esprit me dit encore : Voici, le Seigneur l’a livré entre tes mains. Oui, et je savais aussi qu’il avait cherché à m’ôter la vie ; oui, et il ne voulait point écouter les commandements du Seigneur ; et il s’était emparé de nos biens.
L’Esprit me dit encore : Tue-le, car le Seigneur fait périr les méchants pour accomplir ses justes desseins. Il vaut mieux qu’un seul homme périsse que de laisser toute une nation dégénérer et périr dans l’incrédulité.
Et lorsque moi, Néphi, j’eus entendu ces paroles, je me souvins des paroles que le Seigneur m’avait dites dans le désert : Tant que ta postérité gardera mes commandements, elle prospérera dans la terre de promission.
Oui, et je pensai aussi qu’elle ne pourrait point garder les commandements du Seigneur selon la loi de Moïse, sans avoir la loi. Et je savais aussi que la loi était gravé sur les plaques d’airain. Et outre, je savais que le Seigneur avait livré Laban entre mes mains à cause de cela, afin que je pusse obtenir les annales selon ses commandements.
C’est pourquoi j’obéis à la voix de l’Esprit, je pris Laban par les cheveux de la tête et je lui coupai la tête avec sa propre épée. Et lorsque je lui eus coupé la tête avec sa propre épée, je pris les vêtements de Laban, et je m’en revêtis le corps, oui, même complètement, et je me ceignis les reins de ses armes.
Et après avoir fait cela, je me rendis à la trésorerie de Laban. Et comme j’aillais vers la trésorerie de Laban, voici, je vis le serviteur de Laban qui avait les clefs de la trésorerie. Et je lui commandai, avec la voix de Laban, d’entrer avec moi dans la trésorerie. Et il me prit pour son maître Laban, car il vit les vêtements et l’épée dont je m’étais ceint les reins. Et il me parla des anciens des Juifs, sachant que son maître Laban était allé, la nuit, parmi eux. Et je lui parlai comme si ç’avait été Laban. Et je lui dis aussi que je devais porter les anales qui étaient sur les plaques d’airain à mes frères aînés, qui étaient en dehors des murs. Et je lui ordonnai aussi de me suivre. Et lui croyant que je parlais des frères de l’église, et que j’étais bien ce Laban que j’avais tué, pour cette raison, il me suivit. 
Et il me parla de nombreuses fois des anciens des Juifs, pendant que j’allais vers mes frères, restés en dehors de murs. Et lorsque Laman me vit, il fut extrêmement effrayé, ainsi que Lémuel et Sam. Et ils se sauvèrent à mon approche ; car ils pensaient que j’étais Laban, qu’il m’avait tué et cherchait à leur ôter la vie aussi.
Et je les appelai, et ils m’entendirent : c’est pourquoi, ils cessèrent de s’enfuir de ma présence. Mais moi, Néphi, était un homme grande taille et ayant également reçu beaucoup de force du Seigneur, je saisis le serviteur de Laban et le tins pour l’empêcher de s’enfuir.
Et je lui dis que s’il voulait écouter mes paroles, comme le Seigneur vit et comme je vis, si donc il voulait écouter nos paroles, nous lui épargneront la vie. Et je luis dis, même par serment, qu’il n’avait pas besoin d’avoir peur : qu’il serait un homme libre comme nous, s’il voulait descendre au désert avec nous. Et je lui parlai, disant : certainement, le Seigneur nous a ordonné de faire ce que nous avons fait ; et ne devons-nous pas être diligents à garder les commandements du Seigneur ? C’est pourquoi, si tu veux descendre au désert, vers mon père, tu auras ta place parmi nous.
Et en entendant mes paroles, Zoram prit courage. Zoram était le nom du serviteur ; et il promit qu’il descendrait au désert, vers mon père. Et il fit aussi le serment de rester dorénavant avec nous.
Maintenant voici pourquoi nous désirions qu’il restât avec nous ; c’est afin que les Juifs ne connussent pas notre fuite dans le désert, de peur qu’ils ne nous poursuivissent et ne nous détruisissent. Et quand Zoram se fut engagé par serment envers nous, les craintes que nous éprouvions à son égard cessèrent.
Et nous prîmes les plaques d’airain et le serviteur de Laban, et partîmes dans le désert, et nous allâmes à la tente de notre père.

 

Publié dans Livre de Néphi

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