11 Février 2024
Blanche : Mathias, raconte à ta petite sœur l’adoration des bergers.
Mathias : Il y avait, tout près de Bethléem, des bergers. Ils gardaient à tout de rôle, dans la nuit, leurs troupeaux dans les champs.
Maëlle : Des troupeaux de quoi ?
Blanche: Des troupeaux de chèvres, mais surtout de moutons, de brebis, d’agneaux. Il fallait, en effet, beaucoup d’agneaux pour les fêtes et il y avait en Palestine des troupeaux considérables de moutons et de brebis. Les troupeaux sortaient aux environs de la fête de Pâque. On les rentrait seulement pour l’hiver.
Maëlle : Pourquoi fallait il garder la nuit ? Les pauvres bergers ne pouvaient donc pas dormir ?
Blanche : Il y avait autrefois et même maintenant beaucoup d’animaux sauvages en Palestine. Du temps de Jésus, il n’y avait plus de lions ni d’ours. Mais il y avait des hyènes, des chacals, encore appelés dans la Bible des renards. Il y avait surtout des loups. Ils étaient très nombreux, hardis, très redoutés. Voilà pourquoi les bergers étaient toujours armés pour se défendre et défendre contre eux leurs brebis, leurs moutons et leurs agneaux. Pendant la nuit ils ne pouvaient pas laisser leurs troupeaux seuls.
Mathias : Il y avait aussi les voleurs et les brigands.
Blanche : En effet, et dans la parabole du Bon Pasteur, Jésus nous les montre qui passent au-dessus des barrières pour voler et emporter les brebis.
Maëlle : Les bergers n’avaient donc pas des chiens pour empêcher d’approcher ?
Blanche : Comme les bergers de tous les pays les bergers de Palestine avaient des chiens pour les aider à veiller sur leurs troupeaux. Mais cela ne suffisait pas toujours. Les bergers enfermaient pendant la nuit leurs animaux dans un enclos. A la porte de cet enclos, ils plaçaient, nous dit l’Evangile (S. Jean, X, I), un gardien. Mais il arrivait encore trop souvent que les voleurs réussissaient à tromper sa vigilance. Pour mieux garder, un berger montait, pendant que les autres dormaient, dans une tour appelée la tour du gardien. Du haut de cette tour il regardait au loin pour voir si les loups ou les voleurs n’approchaient pas. La vie que mènent ces bergers c’est la vie qu’avaient menée leurs ancêtres Abraham, Isaac, Jacob et les patriarches. C’est dans cette vie qu’avait grandi David gardant les troupeaux de son père et les protégeant contre les lions et les ours. Mais au temps de Jésus, c’était une vie méprisée et les bergers étaient mal vus par ceux qu’on appelait les scribes et qui étaient chargés de faire appliquer toutes les règles de la Loi.
Mathias : Tout à coup, un ange leur apparaît et une grande lumière les environne. Ils ont une grande frayeur.
Maëlle : Moi aussi, j’aurais peur si je voyais un ange au milieu de la nuit sans savoir qui c’est.
Mathias : L’ange leur dit : « N’ayez pas peur. Je vous apporte une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie. Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »
Maëlle : Comment pourront ils le reconnaître ?
Mathias : L’ange leur avait dit : « Vous le reconnaître à un signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. »
Blanche : Les juifs se figuraient que le Messie promis viendrait tout éclatant de gloire. Il fallait des coeurs simples et dociles pour accueillir la parole céleste. Voilé pourquoi l’ange s’adresse aux bergers.
Maëlle : L’ange qui parle aux bergers est-il seul ?
Mathias : Une grande troupe d’anges qui forment l’armée du ciel vient se joindre à lui. Toute cette troupe loue Dieu et chante : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »
Maëlle : Que font les bergers quand les anges remontent au ciel ?
Mathias : Les bergers se disent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur vient de nous faire connaître par l’ange. Ils courent pour arriver plus vite. Ils trouvent dans l’étable Joseph et Marie avec Jésus, comme l’ange avait dit, enveloppé de langes et couché dans une crèche. Ils l’adorent et ils vont ensuite raconter aux habitants de Bethléem ce qu’ils ont vu et entendu.
Blanche : Quand on a vu Jésus, quand on a appris comme vous à connaître Jésus, on doit aimer à parler de Lui comme les bergers.
Maëlle : Moi, je veux souffler sur Jésus pour le réchauffer comme ont fait l’âne et le bœuf de la crèche.
Mathias : L’Evangile ne dit pas qu’il y avait un âne et un bœuf.
Blanche : Ce trait si touchant a été ajouté par les premiers chrétiens au récit Evangélique. Ils voulaient sans doute appliquer à Jésus les paroles du Prophète Isaïe : « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne, la crèche de son Maître. »
Maëlle : Chantons le cantique des anges.
Gloria, in excelsis Deo
Les anges dans nos campagnes
Ont entonné l'Hymne des cieux
Et l'écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux
Gloria, in excelsis Deo
Gloria, in excelsis Deo
Ils annoncent la naissance
Du libérateur d'Israël
Et pleins de reconnaissance
Chantent ce jour solennel
Gloria, in excelsis Deo
Gloria, in excelsis Deo
Cherchons tous l'heureux village
Qui l'a vu naître sous ses toits
Offrons-lui le tendre hommage
Et de nos cœurs, et de nos voix
Gloria, in excelsis Deo
Gloria, in excelsis Deo