La jeunesse de Bouddha

Publié le par Marie-Anne Keppers

Dans le pays et dans la maison des Sakyas (les Puissants) naissait, vers le milieu du VIe siècle avant l’ère chrétienne, un enfant de race noble que l’on appela Siddhattha. Outre ce nom, qu’il semble avoir porté dans le cercle de la famille, il en a d’autres qui ont acquis plus de célébrité. Moine errant, promenant ses prédications à travers l’Inde, il était pour ses contempo­rains « l’ascète Gotama » — surnom que, selon la coutume des nobles maisons indiennes, les Sakyas avaient emprunté à l’une des antiques familles de poètes védiques ; — pour nous, un des noms de ce personnage, le plus illustre de tous les Indiens, nous est plus familier qu’aucun autre, c’est celui de Bouddha, c’est-à-dire « Celui qui s’est éveillé », « Celui qui sait ». Ce n’était pas là un véritable nom propre : dans la bouche de ses fidèles ce terme exprimait la dignité que lui conférait le dogme pour avoir vaincu l’erreur et découvert la vérité, source du Salut. La même chose arriva à son contempo­rain Nâtaputta, le fondateur de la Communauté jaïniste, et, selon toute apparence, à bien d’autres encore parmi les chefs de sectes de l’Inde d’alors : leurs adhérents, entre autres surnoms analogues, les désignaient aussi par celui de Bouddha. Quant à la dénomination « Sakya­muni » ou « Sage de la maison des Sakyas », appliquée à Gotama Bouddha, elle appartient à la langue poétique ; dans la plus ancienne littérature elle n’apparaît que très rarement.

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