18 Mai 2024
(Mat 25,1-13)
25:1Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux.
25:2Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages.
25:3Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ;
25:4mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.
25:5Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.
25:6Au milieu de la nuit, on cria : Voici l'époux, allez à sa rencontre !
25:7Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.
25:8Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.
25:9Les sages répondirent : Non ; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.
25:10Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
25:11Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.
25:12Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.
25:13Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.
« Veillez et priez » tel est le mot d’ordre de l’évangile de ce jour
Ce thème exprime un appel au réveil, à se mettre debout, à se relever : Va, lève-toi, redresse-toi et marche.
Le récit évangélique de la parabole des dix vierges dépeint le grand réveil : « la voix du veilleur appelle et dit : il est minuit, réveillez-vous, le fiancé arrive et les vierges endormies se dressent effarées.
Veillez : une conduite originale à inventer pour nous les couples
Veillez sur ce qui nous est le plus précieux : notre amour, notre époux, nos enfants.
Veillez comme les dix vierges. Que font-elles ces dix vierges ?
L’histoire se passe en deux temps :
D’abord pendant la première partie de la nuit.
Ces dix jeunes filles ont une lampe qui brûle pour attendre l ‘époux : l’autre et le Tout Autre : Dieu.
Ce que représente la lampe c’est la foi.
L’aventure du couple est d’abord un acte de foi : foi en l’autre et foi en celui créateur de cet amour : Dieu
Arrêtons-nous à cette première ration d’huile : l’huile de la confiance.
Dix jeunes filles sont tranquilles. Elles ont confiance. Leurs lampes sont allumées
Elles peuvent s’endormir. Instant de grâce où l’évidence l’emporte, où tout semble limpide et lumineux, où ils nous semblent que nous avons toujours à notre disposition un amour inépuisable grâce auquel nous pouvons marcher en toute confiance sur le chemin de la vie.
Désir de rendre l’autre heureux.
Volonté de réussir ce couple coûte que coûte Aimer et être aimé ne font qu’un.
Je te comprends, tu me comprends : chacun embrassant l’autre tout entier pour ne faire qu’un seul cercle.
Transparence et totalité, l’enthousiasme est neuf. Dieu veille.
Mais le sommeil c’est l’inconscience et l’inaction.
Les lampes finissent par s’éteindre : il n’y a plus d’huile, la foi s’épuise.
Elles se réveillent, elles découvrent la nuit, elles ont peur.
C’est le doute, le questionnement, le tâtonnement dans l’obscurité.
Ces moments nous les connaissons tous les uns les autres, c’est le lot de toute vie, car l’amour plus ou moins tôt, plus ou moins tard rencontre sa propre limite : l’autre n’est pas à mon image, il reste autre, unique, inaccessible, impossible à dominer, limité !!!
Insupportable, incompréhensible, illusions perdues, angoisse, abandon, vide, peur.
Pour rallumer les lampes une seconde ration d’huile est nécessaire, les prévoyantes en ont mais elles ne peuvent pas en prêter, ni en partager, ni en donner aux autres.
Leurs lampes doivent vivre coûte que coûte. Elles veulent participer à la noce. Les insensés n’auront pas cette chance. Elles n’avaient qu’à prévoir.
Cette lampe qui brille et qui doit briller dans la durée c’est l’image de notre foi active.
« Veillez et priez », c’est la préparation du cœur occupé à faire vivre l’autre. C’est la manifestation d’un amour endurant et persévérant qui n’a négligé aucun déta
il, c’est la preuve d’un amour réel pour l’autre inspiré de Celui qui nous veut vivant et qui donne sens et vie à cet amour : Toi Seigneur. Tu nous ouvres la porte du banquet
Seules les vierges sensées entrent. Les insensées vont tenter d’entrer en force en prenant l’habit de noce. Mais la porte est fermée.
La condition pour entrer dans les noces éternelles est toute simple.
Il suffit de dire oui à l’invitation du maître : oui à l’Amour de Dieu pour le laisser vivre en nous, oui pour une liberté nouvelle, une création nouvelle, une germination nouvelle. Bénis sois-tu Dieu avec nous.