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Retour d'Egypte - Journée de l'enfant Jésus à Nazareth

Blanche : Nous allons aujourd’hui, faire un pèlerinage à Nazareth. C’est là que Jésus a été élevé. C’est là qu’Il a grandi entre Joseph et Marie, sa mère. C’est là qu’Il a travaillé de ses mains. C’est là que pendant trente ans Il a vécu dans le silence et l’obéissance pour se préparer à sa mission Messianique. Regardez la photographie de la ville. Vue à distance Nazareth apparait dans un site charmant. Les alentours de la ville sont un beau jardin de fleurs et de fruits : grenadiers, figuiers, orangers, ceps de vigne produisent d’abondantes récoltes. Le climat est sain et en dehors de quelques semaines d’hiver, la température est très douce.
Maëlle : Les maisons ressemblent à des cubes.
Blanches : En effet. Elles sont éblouissantes de blancheur et ressemblent à des perles dans un écrin de verdure. Rentrons à l’intérieur de la ville. Nous voyons des rues étroites, escarpées, en gradins, tracées sans ordre, glissantes…
Mathias : Tenons-nous bien : on glisse,…
Blanche : Presque toujours malpropres,…
Maëlle : Alors il faut bien faire attention où on met le pied.
Blanche : Voici le monastère des Franciscains où l’Ange Gabriel apparut à Marie et où eut lieu , nous l’avons dit, le Mystère de l’Incarnation. Mais, allons tout de suite à l’antique fontaine de la ville et qu’on appelle :
“Aïn Miriam” “La Fontaine de Marie”
Cette fontaine subsiste telle qu’elle était du temps de Marie et de Jésus.
Matin et soir les femmes de Nazareth y viennent accompagnées souvent de leurs plus jeunes enfants. Voici Marie, la femme du charpentier Joseph, qui arrive d’un pas alerte. Elle porte sur sa tête la cruche vide. Elle attend son tour, cause avec ses compagnes, remplit sa cruche et repart de cette démarche souple et gracieuse qui est celle de toutes les femmes de Nazareth.
Dès que Jésus peut marcher, Il accompagne sa Maman. Plus grand, Il l’aide à remplir sa cruche et se fait une joie de la porter.
Mathias : Il me semble que je les vois tous deux retournant à la maison.
Maëlle : Si on les suivait !
Blanche ! Très bonne idée. Marie ne demandera pas mieux que de nous faire les honneurs de chez elle. La maison de Joseph est la maison d’un pauvre ouvrier, les murs ne sont pas en pierres, pas même en briques : elle est faite d’argile pétrie et séchée au soleil.
Un escalier permet de monter par le dehors sur le toit qui est une terrasse. C’est là l’été, quand il fait chaud, Joseph, Marie et Jésus vont dormir.
Maëlle : Grand-mère, Joseph fait signe d’entrer.
Blanche : Il est si heureux qu’on rende visite à Marie et à l’Enfant Jésus.
Maëlle : Il n’y a donc pas de lit ? Où couche l’Enfant Jésus ?
Blanche : Chez les Juifs pauvres les lits sont des couchettes portatives : chaque matin Marie les roule et les place dans le creux de la muraille.
Mathias : Je vois un coffre : qu’est-ce qu’il y a dedans ?
Blanche : On y enferme les nattes et les coussins qu’on étend par terre et sur lesquels Joseph et Marie, après leur travail, s’asseyant avec Jésus, tous trois accroupis à la mode orientale.
Maëlle : Il y a un balai.
Blanche : C’est que Marie veut que son ménage soit tenu très propre.
Vous voyez la lampe : elle est en argile, elle a deux ou trois becs. On y brule de l’huile.
Mathias : Comment s’appelle le petit objet en bois sur lequel la lampe est placée ?
Blanche : Un boisseau : il remplace chez les gens pauvres la table qui manque. On place la lampe sur le boisseau pour élever la lumière et mieux éclairer la chambre. Il sert aussi à mesurer le blé dont Marie fait le pain.
Maëlle : Et le petit rouleau de pierre qui est à côté ?
Blanche : C’est un moulin à bras. Chaque matin Marie aidée de Jésus, est obligée de tourner cette petite meule et de moudre le grain qui est nécessaire pour cuire le pain.
Mathias : Mais où Marie fait-elle cuire son pain ?
Blanche : Dans la cendre chaude, en forme de petites galettes.
Maëlle : Je vois bien les gobelets et les tasses, mais je ne vois pas les assiettes, les fourchettes et les cuillers.
Blanche : Il n’y en avait pas. Voici du reste de midi. C’est l’heure du repas principal. Avant de se mettre à table tout le monde se lave les mains.
Maëlle : Comme chez nous.
Blanche : Oui, mais chez nous se laver les mains n’est pas un acte religieux comme c’en était un chez les Juifs. Jésus, Marie, Joseph se soumettent à cette habitude parce qu’il veulent accomplir la Loi de Moïse.
Maëlle : Joseph lève les mains et les yeux au ciel,…
Blanche : Pour rendre grâces à Dieu et Jésus répète une partie de la prière. Au commencement et à la fin de chaque repas, les Juifs pieux faisaient toujours une prière.
Marie a mis trois morceaux de pain, un devant chacun, et sur chaque morceau de pain un peu de beurre et de fromage.
Mathias : Marie enlève la lampe de dessus le boisseau pour y mettre un plat. Chacun trempe un morceau de pain dans le plat.
Maëlle : Qu’est-ce qu’il y a dans ce plat ?
Blanche : Rarement de la viande : elle est trop chère. On n’en achète que pour les jours de fête : du mouton ou du chevreau.
D’ordinaire, en semaine, on ne mange que du lait caillé ou une soupe d’orge, des oeufs, un peu de poisson et du miel ; en été, un peu de raisin et quelques figues fraiches.
Mathias : Est-ce qu’on ne mangeait pas aussi des sauterelles ?
Blanche : oui, quand c’était la saison. Jésus a dû certainement aller en ramasser avec ses petits camarades et en apporter des provisions à sa Maman. On les faisait sécher, on les broyait, et on en faisait une poudre qu’on mêlait à de la farine.
Maëlle : Ce ne devait pas être très bon. Pour en manger Jésus devait surement faire un sacrifice.
Blanche : Tu te trompes : on obtenait ainsi un gâteau qui avait beaucoup de succès et Jésus, comme tous les enfants, devait l’aimer beaucoup.
Maëlle : Puisque Jésus aimait ce qui est bon, ce n’est pas un péché de gourmandises d’aimer ce qui fait plaisir à manger.
Blanche : Mais non, il n’est pas défendu d’aimer ce qui est bon au gout. Il est seulement défendu de manger et boire avec excès, c’est-à-dire plus que de raison. Et puis il faut aussi savoir quelquefois se priver pour donner aux pauvres.
Mathias : Jésus prend son gobelet. Qu’est qu’il boit ?
Blanche : Quelques fois de l’eau mêlée d’un peu de vin. Mais plus souvent une espèce de boisson amère comme de la bière, faite avec les fruits du pays et le jus de froment.
Le repas du soir était encore plus frugal que celui de midi.
Maëlle : Regarde, Mathias, Jésus embrasse sa Maman et part.
Mathias : Sûrement, Il va en classe.
Blanche : En effet, quand Jésus était tout petit, sa Maman lui avait appris plusieurs versets de la Loi. Il les récitait de mémoire avec ses petits camarades en y mettant tout son coeur.
Mais depuis l’âge de six ans, ses parents l’envoient tous les jours à l’école jusqu’à douze ans. L’école était tout près de la Synagogue. A cet âge, Il sait lire et écrire. Chaque samedi, jour de Sabbat, Il va au Catéchisme qu’on faisait dans la Synagogue aux enfants. Les enfants apprenaient à lire dans la Bible qui était écrite sur des rouleaux de parchemin. La langue écrite que Jésus apprit à l’école était l’hébreu. Mais la langue qu’Il parlait à la maison avec Joseph et Marie n’était pas la langue de l’école. Elle s’appelait l’araméen.
Mathias : A quoi jouait Jésus pendant les récréations ?
Blanche : Jésus jouait certainement de très bon coeur avec ses petits camarades. Il était gentil avec tous et tous aimaient jouer avec Lui. Selon les habitudes de son pays et de son temps, Jésus avec ses petits camarades aimait à imiter les cérémonies religieuses.
Maëlle : J’aurais bien voulu jouer avec Lui.
Blanche : Jésus ne demande qu’à prendre part à vos récréations. Pour cela vous n’avez qu’à les Lui offrir comme vous Lui offrez vos autres actions.
Maëlle : oh ! Alors ! C’est bien facile d’aimer Jésus.
Blanche : Oui, mais à une conditions, c’est d’imiter Jésus en tout et de croitre comme Il croissait.
Que dit l’Evangile ? Le petit enfant Jésus croissait et se fortifiait, rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui.

la Fontaine de Marie
la Fontaine de Marie
Lampe palestinienne
Lampe palestinienne
boisseau
boisseau
meule à pain
meule à pain
le rouleau de la loi
le rouleau de la loi

 

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