Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Jésus modèle des apprentis et des ouvriers

Blanche : A quel âge Jésus fit-Il son premier pèlerinage à Jérusalem ?
Mathias : A douze ans, pour la fête de Pâques.
Blanche : C’est en effet à la fin de la douzième année que tout garçon Israélite devenait ce qu’on appelait Fils de la Loi, fils de précepte. Cela veut dire qu’il était soumis à toutes les obligations de la loi, comme les jeûnes et les pèlerinages. Certainement que Maire avait préparé Jésus à ce grand jour de son premier pèlerinage au Temple de Jérusalem, lui faisant répéter les psaumes et les prières qu’Il aurait à réciter par coeur, lui expliquant ce qu’était l’ Agneau Pascal qu’Il devait manger. Les habitants d’une même localité s’entendaient pour fait ensemble le voyage par petits groupes. Suivons Jésus, Marie, Joseph.
Mathias : Attendez, grand-mère, je veux regarder la carte pour voir la route qu’ils ont prise.
Blanche : C’est la route que les pèlerins suivaient ordinairement et celle que Jésus a le plus souvent parcourue dans un sens ou dans l’autre pour aller de Galilée en Judée et de Judée en Galilée. En quittant Nazareth, le groupe de fidèles parmi lequel se trouve la famille de Jésus commence par gagner la vallée du Jourdain Le soir du premier jour de marche on faisait halte et on dressait les tentes dans les environs de la ville de Bethsan appelée aussi Scythopolis.
Mathias : Je pense que Jésus aidait Joseph  à dresser la tente pendant que Marie préparait le manger.
Blanche : Le lendemain les pèlerins continuaient leur voyage en suivant la vallée. Après douze heures de marche environ, la caravane campait de nouveau dans les champs pour éviter d’entrer dans les villes païennes. Le troisième jour on arrivait près de Jéricho. C’est là que commençait la montée de Jérusalem. On gravissait une pente très raide, qui était à certains endroits un véritable escalier tailler dans le roc. De temps en temps on apercevait au font d’un gouffre comme un filet d’argent : c’était le torrent de Cédron.
Mathias : Et puis on arrivait à Béthanie.
Blanche : En effet : dix minutes encore pour gagner les collines des Oliviers qui cache Jérusalem et Jésus va pour la première fois contempler le magnifique panorama de la ville. Plus tard, quelques jours avant sa mort, Jésus viendra au même endroit et pleurera en pensant que Jérusalem sera bientôt détruite. Aujourd’hui son coeur est tout à la joie. Voici le sommet du mont Sion, puis le sommet du mont Moriah, les murs qui entourent le Sanctuaire. Ses yeux ne se lassent pas de regarder ce Temple magnifique dont on lui a souvent parlé et dont les ors de la toiture étincellent au soleil.
Mathias : Mais alors Jésus arrive à Jérusalem par le même chemin qu’Il a pris quand Il en est sorti le soir du Jeudi Saint, la veille de sa mort : celui qui traverse le torrent de Cédron.
Blanche : La caravane de Nazareth entre dans la ville par la porte des Brebis. Tous les pèlerins chantent alors le Psaume :
« J’ai été dans la joie quand on m’a dit : Allons à la maison de Dieu ; Nous voilà debout A tes portes, ô Jérusalem. »
Mais allons vite au Temple. Joseph et Marie ne veulent pas s’arrêter avant que Jésus ait fait ses premières dévotions.
Mathias : Grand-mère, laissez-moi regarder la photographie du Temple pour qu’on comprenne tout.
Maëlle : Moi, je ne comprends pas si je ne vois pas avec mes yeux.
Blanche : Joseph, Marie, Jésus, suivis sans doute de leurs parents et connaissances pénètrent dans l’enceinte du Temple. Jésus traverse avec ses parents la grande cour appelée le Parvis des Païens. Il passe par la belle porte, entre dans la partie réservée aux Juifs. Marie reste dans la première cour appelée la Cour des Femmes : il ne lui est pas permis d’aller plus loin. Joseph et Jésus entrent dans l’emplacement réservé aux hommes, appelé la Cour d’Israël.
Mathias : Dans cette cour une estrade.
Blanche : C’est l’estrade des Bénédictions. Du haut de cette estrade un Prêtre bénit le peuple qui est devant lui. Derrière s’élève l’autel sur lequel on égorge les agneaux pour la fête de Pâque.
Mathias Joseph sort et laisse tout seul Jésus.
Blanche : Il va chercher l’Agneau Pascal.
Maëlle : Il revient. Le voici qui apporte sur ses épaules un joli petit agneau sans tache.
Blanche : Un coup de trompette annonce que le Sacrifice commence. L’agneau Il est figure de Jésus qui se laissera Lui aussi immoler sur la Croix sans se plaindre. L’Agneau Pascal n’est pas bouilli mais rôti en entier sans que ses os soient brisés. Ce qui ne sera pas mangé ne sera pas profané mais consumé par le feu.
Mathias : Je croyais que les Hébreux mangeaient l’Agneau Pascal debout, un bâton à la main ?
Blanche : C’est en réalité debout que primitivement on mangeait la Pâque. Au temps de Jésus cette habitude était perdue. Joseph, Marie, Jésus et tous les invités s’étendent sur des coussins. Joseph fait passer la première coupe de vin. Chacun boit à son tour. On mange ensuite des herbes amères qu’on trempe dans une sauce fortement épicée : le tout rappelant les souffrances que les Hébreux avaient endurées en Egypte. On passe une deuxième coupe. A ce moment Marie sert l’Agneau Pascal avec les pains azymes.
Maëlle : Qu’est-ce que les pains azymes ?
Mathias : Du pain sans levain.
Blanche : Puis, après avoir mangé l’Agneau Pascal, on passe une troisième fois Coupe appelée la coupe de Bénédiction à cause des prières d’actions de grâces qu’on récite à ce moment. C’est Joseph qui préside le repas. C’est donc à lui de réciter les prières habituelles. Il trempe le pain dans la sauce amère et le tend à Jésus, à Marie.
Maëlle : Deux fois Jésus demande à Joseph : « Qu’est-ce tout cela veut dire ? » Il ne le savait donc pas ?
Blanche : C’est l’usage que les enfants qui pour la première fois mangent la Pâque demandent à leur père ce que signifie les cérémonies. Joseph répond en racontant la sortie d’Egypte, dit pourquoi il faut louer Dieu et chanter l’Alléluia. Toute la famille entonne le chant des psaumes réglementaires. Jamais Jésus n’avait été aussi ému.
Mathias : Pourquoi Joseph et Marie ne repartent-ils pas tout de suite après le repas pascal ? Les fêtes n’étaient donc pas achevées ?
Blanche : La fête de Pâque durait sept jours. Pendant ces sept jours on continue à se servir du pain sans levain. Il est défendu de s’en aller avant la fin du septième jour. Vous savez ce qui arriva ensuite.
Mathias : Oui, Joseph et Marie repartent avec la caravane de Nazareth. Jésus reste à Jérusalem. Ses parents croient qu’Il est avec ses petits camarades de Nazareth. Ils font une journée de marche et le soir venu le cherchent en vain parmi leurs parents et leurs connaissances. Ils retournent à Jérusalem. Ils le cherchent pendant trois jours.
Blanche : Et puis ils le trouvent au Temple assis au milieu des Docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient confondus de son intelligence et de ses réponses. L’Evangile l’a dit : Jésus retourna à Nazareth.
Blanche : Et que faisait Jésus à Nazareth ?
Maëlle : Je sais : Jésus obéissait à Marie et à Joseph.
Mathias : Il priait et Il travaillait. Il fabriquait des charrues pour labourer, des barrières en bois pour les jardins, des poutres pour les maisons.
Blanche : Son père adoptif était en effet charpentier et, selon l’habitude juive, c’est lui qui a appris à Jésus son métier. Jésus a voulu se faire apprenti.
Mathias : Alors, Il est le modèle des Jocistes ?
Blanche : Le modèle des Jocistes et de tous les ouvriers. Il a voulu travailler pour gagner son pain de chaque jour et pour aider sa mère. Prions-le pour tous les ouvriers qui manquent de travail et de pain.
Mathias et Maëlle répètent après leur grand-mère :
« Jésus qui avez voulu être apprenti et ouvrier, ayez pitié des ouvriers qui manquent de travail et de pain. »

la vallée du Jourdain
la vallée du Jourdain
Skitopolis
Skitopolis
jéricho
jéricho
torrent cédron
torrent cédron
Bethany
Bethany
mont oliviers
mont oliviers
pain-azyme
pain-azyme
lac de tibériade
lac de tibériade

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article