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LE MESSAGE RETROUVE

Tout   d’abord,  je   vous   parlerais   du   contenu  profond  du   Message retrouvé, ensuite de l’homme que j’ai connu pendant quatre ans.

Le   Message    Retrouvé    se   situe   dans   la   filiation    des   maîtres   de l’Hermétisme. Citons-en  quelques uns : Homère,  Virgile, Raimond Lulle, Arnaud de  Villeneuve, Paracelse,  H. Khunrath,  Dante, Cervantès, N. Valois, Corneille Agrippa,  Eugène   Philalèthe  (dont  les  œuvres   complètes viennent d’être publiés en français) et bien  d’autres encore dont  leurs noms ne me viennent pas  à  l’esprit  maintenant. Et nous  n’avons  pas  cité  ceux de  la  tradition musulmane et hébraïque.

Il semble  que  L. Cattiaux a renoué, a retrouvé cette filiation  hermétique interrompue depuis la fin du XVII siècle.

Je voudrais profiter  de l’occasion pour rappeler en quoi  consiste l’hermétisme. La science hermétique est issue de  l’Egypte par  l’intermédiaire du dieu  Thot, le dieu  de  la parole prophétique, ami  et confident d’Osiris, qui correspond à l’Hermès  grec  et au  Mercure latin ; pour  les chrétiens  ce  dieu de   la  parole  c’est   Christ.  C’est   pour   cela   que   les  hermétistes   chrétiens l’appellent Christ-Hermès.
Les mystères de  la prophétie ne sont rien d’autre que  les mystères de  la
Parole, c’est-à-dire la pensée divine corporifiée.

Il  est dit  dans  la  Bible  que  Adam avant la  chute ou  avant le  péché originel,  nommait les êtres dans  le paradis,  c’est-à-dire qu’il  les créait par  la parole. Ensuite il perdit cette faculté créatrice. Ceci  veut  dire  que  l’homme exilé en ce bas monde a perdu la Parole adamique.
Il existe un rituel maçonnique très connu et un des plus beaux, celui  du  XVIII degré  Rose+Croix,  qui   fait   référence  à   cette  Parole   perdue  qu’il   faut retrouver.

1 Mais ce n’est qu’un rituel ou un simple enseignement qui n’a  aucun effet sans un  sage Connaisseur  qui  le  vivifie.  Hermès-Thot  est  a  la  fois l’Adepte possesseur  de   la  Parole   divine   et   cette  même Parole.   Les  philosophes hermétiques ont donné le nom  de  Mercure a une certaine matière tangible, nécessaire  à la confection du Grand Œuvre.

Ceci   semble   être   le  mystère   de   la  science  hermétique  ou  cabale chimique des alchimistes  lorsqu’ils parlent de leur or vivant.  Le mot Cabale en hébreu veut  dire réception, c’est  le don  de Christ-Hermès,  et chimie vient de fusion, comme si  c’était à  partir  de  ce don  que  se produit cette fusion de deux  choses,  c’est-à-dire l’union  de  ce  qui  est en  haut  avec ce  qui  est en bas.
Tout le sens du message  hermétique n’est  autre  que  celui  de  récupérer la  Parole  perdue par  nos  premier   pères,  ou  la  régénération de  l’homme déchu.
C’est  l’unique message,  la transmission de  ce  don  qui sauve  de  la mort, message  toujours  identique, répété par  tous  les sages  de  l’humanité dans leurs écrits,  depuis  l’origine,   mais  exprimé   de  manière différente  par  des images et des symboles variés selon les époques et les peuples.

Le Message  Retrouvé  met  en évidence ce  message  identique en citant les Ecritures sacrées disposés en épigraphes au  début et à la fin de  chacun de ses chapitres ou livres.

Louis Cattiaux disait :

« L’hermétisme est le noyaux  même de la tradition, c’est pour cela qu’il peut  être incorporé dans toutes  les facettes de  la tradition représentés par les différentes religions. »

LOUIS CATTIAUX * L’HOMME

Nous  l’avons   connu  entre   les  années  1949  et   1953,  année  de   sa disparition. En 1949, dix ans s’étaient écoulés depuis  le commencement de la rédaction du  Message   Retrouvé.   C’est  a  peu   près  à  cette époque qu’il écrivait le verset suivant du livre XVIII-45:

« Il  a  fallu  dix  ans pour  écrire le  Livre;  qui  donc refuserait de  le  lire pendant le même temps avant de poser des questions inutiles? »
«Plus  nous  agiterons la  boue, plus  elle  se  troublera  et  plus  nous  la laisserons reposer, plus elle se décantera naturellement.»

Il avait écrit 18 livres sur les 40 qui constituent l’œuvre complète.

2 Les douze  premiers livres furent  publiés à  compte d’auteur en  1946, et c’est  alors que  mon  frère  et  moi  même avons  connu, le  Message  et  son auteur.

Je ne  sais s’il est très utile  de  parler  de  l’auteur ; c’est  un peu  comme décrire l’âne et oublier  le trésor qu’il porte, ou parler du piano sans considérer l’artiste  qui joue de l’instrument.
C’est ainsi que peut  naître l’idolâtrie de la personne et que s’engendre le fanatisme, au détriment du message  que  transmet l’homme, ou au détriment de son enseignement. Il n’empêche, que  sans l’âne, le trésor de la divinité  ne peut  parvenir ni être  accordé aux  hommes de  ce  bas  monde, et  sans un piano la musique  céleste ne peut  être entendue par  l’homme en exil. Mais il ne  faut  pas confondre une  chose  avec l’autre. De  toute façon, Cattiaux faisait  tout  ce  qu’il  pouvait pour  ne pas donner naissance  à l’idolâtrie de  la personne, car  nous parlons  d’un personnage hors du  commun, au  premier abord un  homme déconcertant,  mais  joyeux,  doué d’un  grand sens de l’humour. Nous avons  dit  déconcertant, aux  réactions  imprévisibles,  guidés par  une  logique particulière qui  prenait le  visiteur  au  dépourvu ; il aimait choquer les gens et même scandaliser, mais toujours avec humour.  C’était un homme sans complexes, parfaitement libre  dans  le monde, qui  vivait intensément le présent, comme un enfant joyeux et sans malice.
Fréquemment charlatan et  pitre,  il se refusait  a  prendre le monde au sérieux, pas  plus que  lui même ; jamais  magistral,  s’il  enseignait c’était  à  la manière du bouffon, qui possède  l’art  de  dire à   ceux  qui veulent entendre, tout en faisant rire les autres sans qu’ils puissent s’offenser.

« Nous  avons  pris l'habit   de  charlatan, car  le  mépris  désintéressé  du monde est  moins  dur  à  supporter que  son  admiration intéressée. Le Livre est comme l'arche qui porte  et qui transmet le secret de l'Unique. Beaucoup le porteront, mais peu le pénétreront.» (XXIII, 61)

« Nous  nous  nommerons incapables, inutiles  et  stupides  quand  nous reposerons  dans la contemplation de l'Unique; ou bien  nous nous nommerons charlatans, bateleurs et pitres quand nous enseignerons sa sainte loi dans le monde. Il ne nous appartient pas de nous prendre au sérieux ni d'exiger que  les autres nous y prennent. Cela  revient  à Dieu, qui seul voit clairement le dedans des créatures. »(XX, 66)

« Nous sommes ignorant devant les savants triomphants. Nous sommes égaré devant les imbéciles triomphants. Nous sommes inutile devant les travailleurs triomphants. Nous sommes fou devant les raisonnables triomphants. Nous sommes misérable devant les riches triomphants.
Nous sommes réprouvé devant les bien-pensants triomphants. Nous sommes perdu devant les assurés triomphants.
Nous sommes méprisable devant les puissants triomphants.

3 Nous sommes obscur devant les intelligents  triomphants. Nous sommes enseveli devant les agités triomphants. Nous sommes honteux devant les hypocrites triomphants. Nous sommes stupide  devant les illuminés triomphants.
Nous sommes incapable devant les bricoleurs triomphants. Nous sommes muet  devant les discoureurs triomphants. Nous sommes idiot devant les malins triomphants.
Nous sommes lâche devant les héros triomphants.
Nous sommes déserteur  devant les engagés triomphants. Nous sommes déplacé devant le monde triomphant.
Peut-être  est-ce  aussi parce que  nous  sommes  véridique et  salutaire devant les enfants de Dieu triomphant? » (XXVII,  17)

A propos  de « Nous sommes stupide  devant les illuminés triomphants » il y a  une  anecdote  amusante que  je  vais  vous  raconter :  C’est  l’histoire  du maître  yogi  illuminé  qui  va  visiter Cattiaux chez lui. Le maître avait convenu au préalable d’un rendez-vous  avec Cattiaux. Mais lorsque  le maître  yogi  se présenta, Cattiaux était  en  short, dans  sa cave a  charbon, il était,  sale et couvert d’une poussière noire qui se dégageait du sous-sol, Mme  Cattiaux fit entrer  le yogi  vêtu  d’un tunique blanche immaculée.  A la vue  de  Cattiaux sale et noir de  charbon, il s’enveloppa de  sa tunique blanche et fi demi  tour pour ne plus jamais revenir.
A propos  du Cattiaux scandaleux, il y a une autre  anecdote a raconter : Il assistait avec la famille  a une messe de Noël. Un poêle avait été  allumé  au centre de  l’Eglise, car  il faisait très froid. Cattiaux se dirigea directement vers le poêle devant lequel  il s’inclina  respectueusement.

Cattiaux était  très connu dans Paris, surtout parmi  les artistes et les milieux ésotériques.  Les gens  le considérait comme un peintre  original  qui  peignait des tableaux étranges, ou  comme un mage égaré au  milieu  du  vingtième siècle :  un  original   en   somme.   Mais  peu   sont  ceux   qui   ont   soupçonné l’homme véritable caché sous ces  apparences, l’homme qui,  verset  après verset, était  occupé à écrire son message.  C’est seulement à travers son livre, qu’il  prit quatorze ans à écrire, que  l’on  pouvait découvrir sa véritable personnalité.
Il se montrait alors très amical, enthousiaste, communicatif et on pouvait deviner l’immense secret  qu’il  portait en lui, alors il se comportait comme un véritable  ami.   A   ce   sujet  nous   recommandons  la   lecture  du   Florilège Cattésien (qui  paraîtra très prochainement aux  éditions Beya).  Cet  homme vivait  toujours dans le présent  et chaque verset du livre a été  écrit  comme la confrontation d’une réalité  qu’il  était   seul à  contempler au  dedans et  les multiples rencontres ou évènements journaliers de sa vie.
C’est  ainsi que  surgissaient des pensées,  des sentences, qu’il  écrivait sur le premier  bout  de papier qui lui tombait sous la main et qu’il rangeait ensuite dans  un  tiroir. Lorsque  la  récolte des  versets était  suffisante,  il les ordonnait pour  en  faire  un nouveau livre. C’est  ainsi que  Le Message  Retrouvé  a  été élaboré, petit  à petit.

4 Ce livre est pour  tous, pour  tous les croyants et il répond à tous ceux  qui l’interrogent, à chacun selon son désir et selon ses capacités, pour  peu  qu’il soit médité avec simplicité et sans préjugés.  C’est  un livre qui devient un ami fidèle  pour celui qui le fréquente avec assiduité.

LOUIS CATTIAUX par CHARLES d’HOOGHVORST
LOUIS CATTIAUX par CHARLES d’HOOGHVORST

 

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