L’expérience mystique
Rabbi Siméon fit appel à l’expérience mystique. L’image divine possède treize rayons dont quatre se trouvent de chaque côté du triangle primordial. L’un d’entre eux, le dernier, se situe sur la pointe du triangle. Cela, cette contemplation permettra de fabriquer des talismans et des pentacles magiques. Rabbi Siméon poussa encore plus loin la quête mystique. Et c’est dans une telle quête, dans une telle contemplation, que l’initié kabbaliste se recharge en énergie cosmique. C’est ici aussi qu’il rencontre son guide spirituel connu sous le nom de l’ange Métatron.
Des lignes allant d’étoile en étoile, elle renferme trois cent soixante myriades de mondes. Car le vieillard supérieur s’appelle le macrocosme, tandis de la figure d’ombre se prénomme le microcosme. La tête de lumière épanche sa splendeur sur toutes les têtes pensantes quand elles se soumettent à la loi et à la raison.
Rabbi Siméon venait de remettre en mémoire à ses disciples la loi fondamentale de tout l’ésotérisme qu’Hermès Trismégiste, le grand sage de l’Egypte ancienne, formule de la sorte. Tout ce qui est en haut est le macrocosme et tout ce qui est en bas est le microcosme. Le haut et le bas se correspondent quand l’influx du Grand Architecte traverse les mondes et c’est ainsi que s’accomplit le Grand Oeuvre.
L’extase kabbalistique rend le kabbaliste semblable à Dieu. Ou plutôt, pour être plus précis, elle lui permet de réaliser dans son petit monde les mêmes merveilles que celles réalisées par Dieu dans l’univers entier. Pour cela, l’initié doit d’abord s’identifier à lui. Et c’est ce que permet la contemplation de l’image que rabbi Siméon demanda à ses disciples de tracer par leur pensée. Relevons en passant la signification du symbole universel du sceau de Salomon.
Quand les deux triangles primordiaux se trouvent en équilibre, le Grand Oeuvre est accompli. Le sceau de Salomon signifie l’équilibre du macrocosme et du microcosme, de l’ombre et de la lumière. Il est l’emblème des sages et donne de fabuleux pouvoirs à certains mages blancs (c’est-à-dire dévolus au Bien) qui savent s’en servir.