26 Juillet 2024
Blanche : Qui était Saint Jean-Baptiste ?
Mathias : L’Enfant de Zacharie et d’Elisabeth.
Maëlle : Je me souviens, Elisabeth était la cousine de Marie, celle qui dit en voyant Marie : “Vous êtes bénie entre toutes les femmes.”
Blanche : Par conséquent Saint Jean-Baptiste était le petit cousin de Jésus. Nous avons vu qu’il est né six mois avant Jésus.
Maëlle : Ils ont dû jouer ensemble quand ils étaient petits ?
Blanches : Les peintres, en effet, aiment à représenter Jésus et Jean-Baptiste s’amusant ensemble. Mais c’est une pure imagination d’artiste. En réalité Jésus n’avait jamais vu Jean-Baptiste avant son baptême. Tout jeune il s’était retiré dans le désert pour y mener une vie de prière, de silence et de pénitence.
Mathias : Il avait une tunique en poils de chameau.
Blanche : On le représente ainsi. Mais le vêtement qu’il portait était une espèce de cilice fait en étoffe grossière et épaisse. Le cilice était le vêtement des pauvres et de ceux qui font pénitence. C’était aussi l’habit que portaient habituellement les Prophètes. Le cilice était serré par une ceinture de cuir.
Mathias : Il mangeait des sauterelles cuites sur la pierre et le miel sauvage qu’il trouvait dans les fentes de rochers. Il ne buvait ni vin ni liqueur. Il ne faisait jamais couper ses cheveux.
Blanche : Ceux qui menaient cette vie sévère s’appelaient les Nazir. Ils n’avaient pas de demeure fixe. Ils restaient loin des villes. Ordinairement ils habitaient un de ces souterrains comme il y en a beaucoup en Palestine qui servaient tantôt d’habitation aux ermites, tantôt de caveau pour les morts, tantôt de forteresse pour se défendre.
A trente ans Jean-Baptiste sortit du désert et de sa caverne et vint sur les bords du Jourdain.
Mathias : Pour prêcher la pénitence.
Maëlle : Alors il donnait des pénitences ?
Blanche : L’Evangile ne dit pas qu’il donnait des pénitences mais qu’il prêchait la pénitence. Cela veut dire qu’il demandait à tous de se convertir.
Maëlle : Et tous demandaient pardon ?
Blanche : Tous écoutaient Jean-Baptiste. Il les incitait à la contrition de leurs fautes. Ceux qui n’auraient pas eu le repentir de leurs fautes n’auraient pas pu être pardonnés : Dieu ne peut pas pardonner le péché, quand on ne le regrette pas.
Maëlle : Pourquoi ?
Blanche : Parce qu’on ne peut pas en même temps aimer son péché et être l’ami de Dieu. Les Pharisiens et les Sadducéens étaient de ceux-là.
Maëlle : Jean-Baptiste aurait dû être très sévère pour eux.
Blanche : Il l’était !
Mathias : Voyant un grand nombre de Pharisiens et de Sadducéens venir à son baptême, Jean leur dit : “Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Faites de dignes fruits de repentir. Et n’essayez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous le dis, de ces pierres mêmes Dieu peut faire naitre des enfants à Abraham. Déjà la cognée est à la racine des arbres : tout arbre qui ne porte pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu.”
Maëlle : Qu’est-ce que ça veut dire : Race de vipères ?
Blanche : La vipère est un animal perfide qui rampe et qui se cache. Elle porte dans sa bouche un venin pouvant donner la mort. Chez les Hébreux “race de vipères” était une manière familière de parler pour désigner des hommes hypocrites, méchants et dangereux. Les Sadducéens et Pharisiens faisaient penser à la vipère. Ils venaient écouter Jean-Baptiste pour conserver l’estime du peuple et afin de critiquer la conduite et la prédication de Jean-Baptiste. Ils se croyaient meilleurs que les autres. Ils n’avaient aucune envie de se convertir. Jésus les appellera : des sépulcres blanchis. Ce sont eux qui feront mourir Jésus. Comme dit Jean-Baptiste : il n’y a pas de bon fruit à espérer d’eux.
Maëlle : Qui sont ceux qui écoutaient le mieux Jean-Baptiste ?
Blanche : Les gens du peuple. Jean-Baptiste est très bon pour eux. Ils lui demandent : “Et nous, que ferons-nous ?” Jean ne leur demande pas d’imiter la vie austère que lui-même mène au désert. Il leur demande de s’aimer les uns les autres et de se faire du bien les uns les autres : “Que celui qui a deux tuniques en donne une à celui qui n’en a pas et que celui qui a de quoi manger fasse de même.”
Maëlle : Grand-mère parle comme Jean-Baptiste. Quand j’ai deux jouets, elle veut que j’en donne un pour les petits enfants pauvres. Quand elle va porter aux pauvres de quoi manger, elle me demande toujours si je veux leur donner mon dessert.
Mathias : Est-ce qu’il n’y avait pas aussi des soldats ?
Blanche : Oui, parmi les auditeurs de Jean-Baptiste se trouvaient des soldats et aussi des Publicains.
Maëlle : Qu’est-ce que des Publicains ?
Blanche : Ceux qui faisaient payer les impôts pour le compte des Romains. On ne les aimait pas. Aux Publicains bien disposés qui demandent : “Maitre, que ferons-nous ?” Jean-Baptiste ne dit pas de quitter leur emploi, mais il leur demande de ne pas faire payer plus qu’on ne doit.
Mathias : Et aux soldats ?
Blanche : Aux soldats qui l’interrogent, il répond : “ne faites point de violence, ni de fraude et contentez-vous de votre paye.” C’est ainsi que Jean attirait tout le monde à Jésus en prêchant à chacun son devoir de tous les jours.
Mathias : Hérode a pourtant fait mettre en prison Jean-Baptiste.
Blanche : Saint Jean-Baptiste lui avait fait le reproche de mal se conduire et de vivre dans le péché. Hérode pour se venger le fit mettre en prison. Mais il n’osait pas le mettre à mort à cause du peuple qui admirait Jean-Baptiste et le regardait comme un Prophète.
Mathias : Pourtant il a fait apporter sa tête sur un plat.
Blanche : Par faiblesse. Le jour anniversaire de sa naissance il donnait un festin aux hommes de sa cour. La fille d’Hérodiade s’avança au milieu de la salle et dansa. Elle charma Hérode et tous les convives. “Demande-moi ce que tu voudras, je te le donnerais, quand même ce serait la moitié de mon royaume,” lui dit Hérode en faisant serment de tenir sa promesse. La jeune fille, sortit et dit à sa mère : “Que faut-il demander ?” Sa mère lui répondit : “La tête de Jean-Baptiste.” Le roi fut contristé, mais à cause du serment qu’il avait fait et de ses convives, il envoya aussitôt un de ses gardes avec l’ordre d’apporter la tête de Jean sur un plat. Le garde alla donc décapiter Jean dans sa prison et apporta sa tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et elle la donna à sa mère.
Maëlle : Je n’aime pas cette maman et cette fille-là.
Mathias: C’est pour Jésus que Saint Jean-Baptiste est mort. C’est un martyr !
Blanche : Jean-Baptiste est mort pour avoir défendu la loi de Dieu et de la conscience. Il a donné au monde le plus bel exemple de courage.
Maëlle : Jésus l’aura récompensé.
Blanche : Certainement, et sa fête est le 24 juin pour célébrer sa naissance miraculeuse, l’autre le 29 aout appelée la fête de la décollation de Saint Jean-Baptiste.
Mathias : Jésus a fait lui-même l’éloge de Jean-Baptiste.
Blanche : En effet, pendant que Jean-Baptiste était en prison, Jésus reçut un jour la visite de deux de ses disciples et à cette occasion, Jésus dit à la foule :”Qu’êtes-vous allés voir dans le désert?… Un Prophète ? Oui, je vous le déclare, et plus qu’un Prophète. C’est de lui qu’il a été écrit : j’envoie devant vous mon ange qui préparera le chemin où vous devez passer.”
Maëlle : Quel chemin ?
Blanche : Le chemin des cœurs. Et alors Jésus fit ce magnifique éloge de Saint Jean-Baptiste :”Je vous le dis: Parmi les enfants des hommes, il n’y en a jamais eu de plus grand que Jean-Baptiste.”
Mathias : Les autres Prophètes n’ont fait qu’annoncer le Messie. Saint Jean-Baptiste, lui, a marché tout à fait devant lui, l’a vu, a dit qu’il était venu, l’a montré et l’a baptisé.