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Le soufisme

Danser jusqu'à l'extase. La voie sacrée empruntée par le derviche pour s'élever vers Dieu.

Il existe deux catégories d’homme : l’ordinaire et le parfait.
- L’ordinaire est majoritaire en ce monde.
- Le parfait, lui, doit étudier, méditer et contempler pour devenir le miroir de Dieu. Et surtout, il doit connaître tous les noms cachés du divin. Ce qui peut prendre toute une vie. Tel était l’un des enseignements du maître Ibn al-Arabi, mystique musulman andalou considéré comme l’un des plus grands penseurs soufis.
Chiite ou sunnite, l’islam a toujours intégré en son sein des courants ésotériques minoritaires qui partent tous du même précepte : Mahomet a apporté la parole de Dieu à l’humanité, mais il existerait un enseignement secret, transmis par des confréries (tariqa), qui permettrait un contact direct avec Allah. Pour cela, le soufi doit travailler sur lui-même, pratiquer des exercices spirituels poussés et, pour certains – tels que les derviches -, aller encore plus loin en cherchant l’extase par la danse et la transe.
Cet ésotérisme du Croissant a surgi au début de la propagation de l’islam par le biais de grands initiés comme Ibn Karram ou Abd al-Qâdir al-Jîlâni, qui va fonder sa confrérie pour propager ses enseignements dans tout le Moyen-Orient, puis jusqu’en Afrique subsaharienne et en Asie. De grandes figures de l’islam on pratiqué le soufisme, tel l’émir Abd el-Kader (1808-1883), pionnier de l’indépendance en Algérie, devenu franc-maçon et mystique après avoir été vaincu par la France.
Le disciple entrant dans une tariqa subit des mois de préparation à l’humilité et au jeûne, avant son initiation symbolique, durant laquelle il jure le secret sur les enseignement qu’il recevra. Il scelle ainsi un pacte avec son maître. Il pratique alors le dhikr, la récitation du nom de Dieu, comme les hindous avec la pratique des mantras.
L’initié doit trouver l’extase avec Dieu par la lecture ésotérique du Coran et la pratique d’exercices religieux poussés, allant jusqu’à la transe dans certaines confréries comme celle des derviches
« L’univers est l’ombre de l’absolu. » Pour les soufis, le Coran est source de vérité révélée por la communauté des croyants, mais il contiendrait aussi des enseignements cachés, que seul l’initié peut décrypter. Les sourates sont étudiés sur un plan littéral, le zahir, et aussi, à un niveau plus symbolique, le bâtin. Seules les confréries dirigées par des cheikhs, maîtres soufis, sont autorisées à dispenser cet enseignement.

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