2 Octobre 2024
Cette croyance même qui est l'âme du peuple juif, et ceci dès l'origine, puisque la Bible nous dit que le peuple élu se mit en marche à grand-peine et au hasard, de la Mésopotamie vers la Terre promise
" ... parce qu'ils ne voulaient pas servir les dieux de ce pays. Ils se prosternait, lui, devant le Dieu du ciel, celui dont il avait la connaissance".
Or, il ne pouvait pas y en avoir, et n'importe quel Juif le savait en naissant et eût pu le lui dire. Le Dieu juif, Yahvé (Celui qui est), est dans le ciel. Il est au-delà. Il est partout et nulle part. Il est invisible. On n'en peut faire d'effigie ni tracer de figure ; il n'a pas de forme. Il est absolu. Et c'est cette croyance même qui est l'âme du peuple juif, et ceci dès l'origine, puisque la Bible nous dit que le peuple élu se mit en marche à grand-peine et au hasard, de la Mésopotamie vers la Terre promise
"... parce qu'il ne volait pas servir les dieux de ce pays. Il se prosternait, lui, devant le Dieu du ciel, celui dont il avait la connaissance".
Les Romains ne peuvent comprendre cela : pour eux, l'Etat c'est Dieu. Ils ont un patriotisme, à la rigueur une morale. Ils n'ont pas de religion, au sens métaphysique du mot : dans leurs panthéons (temple de tous les dieux), ils sont toujours d'accord pour faire entre les statues des dieux des nouveaux pays de l'Empire. Le concept religieux est une auberge espagnole, où chacun peut amener ses traditions, pour construire un syndicat de toutes les croyances...
Voir le rigide peuple juif, drapé dans son ascétisme brûlant et glacé, considérer ce syncrétisme comme du paganisme et de l'ordure, leur semble un signe d'orgueil incompréhensible ! Eux, si tolérants! Le philosophe juif Philon rapporte même qu'Auguste faisait sacrifier chaque jour dans le Temple de Jérusalem un boeuf et deux agneaux, pour César et le peuple romain. Vraiment le malentendu est à son comble!