Les Noces de Rûmî

Célébration de la mort, à Konya (Turquie) de Jalâl ed-Dîn Rûmî (1273), maître fondateur des derviches tourneurs.

La nuit du 17 décembre est la nuit des noces de Rûmî, on célèbre son retour à son Bien-aimé, c'est la nuit de sa mort. Nous parlons, dans le soufisme, de « mourir avant de mourir » pour permettre une 2ème naissance: la 1ère étant par notre mère, la 2ème par nous-même.

Rûmî a profondément influencé le soufisme et est considéré en Orient comme un grand maître spirituel musulman. Rūmī était un grand mystique soufi et poète de langue persane , célèbre pour ses paroles et pour son épopée didactique Mas̄navī-yi Maʿnavī (« Couplets spirituels »), qui a largement influencé la pensée mystique et la littérature dans tout le monde musulman.12 sept. 2024

« Derviches tourneurs » est le nom donné par les Européens aux adeptes de la confrérie des Mevlevi (mawlawiyya). Cet ordre de soufis a été créé par le fils du grand poète et mystique persan Jalal al-Din Roumi à Konya, en Turquie actuelle, au XIIIe siècle.

Le soufisme, branche mystique de l'islam , est associé à la danse des derviches tourneurs. Ils dansent selon une forme traditionnelle de culte soufi, en tournant continuellement avec une main pointée vers le haut.

La pratique du derviche peut être pratiquée par des résidents de la communauté ou des membres laïcs, les membres étant généralement issus des classes inférieures. Dans la foi islamique, contrairement à la loi du Moyen-Orient, les femmes ont un statut égal à celui des hommes, ce qui leur permet de participer au dhikr en tant que derviches elles-mêmes .

On pense qu'en accomplissant ce rituel, les derviches deviennent un vecteur de bénédictions divines, transmettant les dons spirituels de Dieu au reste du peuple . Au fur et à mesure qu'ils tournent de plus en plus vite, invoquant à plusieurs reprises Allah, toutes les identités personnelles et l'ego sont abandonnés, leur permettant d'atteindre la perfection spirituelle.

Le symbolisme derrière la robe du derviche tourneur De grands chapeaux de feutre en forme de cône, appelés sikke , sont portés dans une gamme de tons terre pour indiquer leur secte et symboliser les pierres tombales de leur ego, et au début de la représentation, les hommes sont vus portant des capes noires pour symboliser leur vie actuelle et leur ego.

Le chef de l'ordre Mevlevi est nommé çelebi (chelebi), signifiant « homme de Dieu » ou « noble, courtois » selon l'historien Abdülbâki Gölpınarlı.

Au Galata Mevlevi Hall d'Istanbul , des cérémonies de derviches tourneurs sont organisées tous les dimanches pour le public. Des représentations de derviches tourneurs sont également organisées à Istanbul, mais le cœur de l'ordre Mevlevi se trouve ici, dans la ville de Konya, au centre de la Turquie.

Combien de temps durent les tours ? Chaque partie de la cérémonie dure environ 10 à 15 minutes , ce qui correspond au temps moyen pendant lequel les derviches gémisseurs tournent. Pendant la danse, un pied est fermement posé sur le sol pour soutenir la rotation. L'autre pied libre croise celui posé sur le sol et aide le corps à tourner de manière indépendante.

Les derviches se déplacent en cercles sans effort, leurs robes blanches se soulèvent et s'abaissent, pensant tout le temps à leur rôle de pont entre Dieu et la terre. Les mevlevis ont été interdits en Turquie en 1925 en raison de leurs associations religieuses .

 Les chapeaux représentent les pierres tombales . Les robes sont les linceuls. Les capes noires sont la terre de la tombe. » Le but du rituel, poursuit Öztürk, est de laisser tout ce qui appartient au monde derrière soi et de ne faire qu’un avec Dieu, avec Allah. « Cela n’arrive vraiment qu’à la mort , dit-il.

Tous les derviches tourneurs sont des Mevlevis, membres de l'ordre musulman Mevlevi (ou Mewlewī) – l'ordre soufi (congrégation mystique) fondé par Rumi. Tous les derviches tourneurs sont des Mevlevis, mais tous ne sont pas des « tourneurs », bien que tous puissent le devenir – s'ils le souhaitent et peuvent apprendre à « tourner ».