Noé – Déluge

« J’ai placé mon arc dans la nue et il deviendra un signe d’alliance entre moi et la terre. »

Noé, archétype du juste, neuvième descendant de Seth, reçut de Dieu l’ordre de bâtir une grande arche dans laquelle s’abriterait sa famille avec un couple de chaque espèce animale. Noé devint ainsi le père de l’architecture navale.

La durée du Déluge fut de quarante jours et quarante nuits. Ce cycle complet est celui de l’épreuve et de l’attente, du châtiment, qui permet le passage d’un état à un autre.

Père d’une humanité régénérée, Noé condense dans sa personne une synthèse des valeurs d’un monde ancien et d’un monde renouvelé.

Noé et ses trois fils, qui avaient préservé les traditions et les arts antédiluviens, les transmirent après le Déluge à leur descendance. Celle-ci édifia la tour de Babel cent un ans plus tard.

Lorsque Noé ouvre la fenêtre de l’Arche, qui correspond au vaisseau du Grand Oeuvre, il envoie en reconnaissance d’abord un corbeau. Le corbeau ne revient pas vers l’Arche car il se rassasie de charogne. Le corbeau correspond à l’oeuvre au noir, à la fin du solve. Noé envoie ensuite une colombe qui revient vers l’Arche portant dans son bec un rameau d’olivier. L’oeuvre au blanc succède alors à l’oeuvre au noir, le coagula au solve.

Après le déluge un nouveau cycle de régénération commence pour l’humanité. Il est symbolisé par l’arc-en-ciel, signe d’alliance et de réconciliation de Dieu avec les hommes.

Sur les cinq continents, le mythe du Déluge est universellement répandu. On y trouve une même constante, celle d’un vieux monde, peuplé par une humanité déchue, submergée totalement par les eau. Peu après, un nouveau monde régénéré renaît de ce chaos. Le thème du Déluge, mentionné dans la Genèse, existait déjà à l’époque de Gilgamesh, vers 2650 av. J.-C. Ce rcit serait inspiré d’un mythe akkadien encore plus ancien, qui daterait du 17e siècle avant notre ère. Chez les Grecs, un Déluge balaya jadis la terre des éléments pervers qui insultaient les dieux.