25 Décembre 2024
À Rome, en 354, le pape Libère reporte cette célébration au 25 décembre, en remplacement des Saturnales romaines et de la fête du soleil vainqueur (sol invictus) que les païens avaient coutume de consacrer au retour du soleil après le solstice d'hiver.
Une fête aux origines païennes
Les historiens s’accordent à reconnaître que, bien avant l’époque romaine, on fêtait en Europe, à la fin du mois de décembre, la renaissance tant attendue de la nature et l’espérance de vie nouvelle lors du solstice d’hiver.
Mais en revanche, il n’y a aucune précision sur les cérémonies qui se déroulaient à cette époque.
Pour la religion chrétienne, la fête de Noël n’existait pas. Ce n’est qu’à partir du IIe siècle, que l’Eglise recherche la date précise de la naissance du Christ. La date du 25 décembre fut fixée vers l’année 300 par Rome, afin de christianiser les rites issus de la culture populaire. Ainsi, était-il plus facile de convertir la population au christianisme en se fondant sur les traditions profanes.
Les origines du mot Noël sont diverses et controversées. Un peu partout en Europe, le terme a pris des couleurs différentes : Noël en France, Natale en Italie, Natal au Portugal, Navidad en Espagne.
Certains étymologistes affirment que ce mot pourrait venir du latin natalis dies, qui signifie “jour de naissance” .
D’autres prétendent que les origines de Noël sont gauloises. Le terme “Noël” aurait pour étymologie deux mots gaulois noio (nouveau) et hel (soleil).
Au Moyen-Âge, Noël était le cri de joie poussé par le peuple à l’arrivée d’un heureux événement.
Comme toujours, les grandes fêtes religieuses chrétiennes et les fêtes païennes se superposent et s’entremêlent, il est donc difficile de retrouver les origines exactes du mot Noël. D’autant plus que le terme Noël n’est pas utilisé dans certains pays tels que la Grande Bretagne et l’Allemagne qui parlent de “messe du Christ” (Christmas) pour désigner ce jour. De même, dans les pays scandinaves, Noël se traduit par le mot Jul.
Avec l’expansion du christianisme, la célébration de Noël s’est de plus en plus introduite dans les mœurs des Européens. La fête de Noël s’est répandue progressivement en Europe et a été célébrée dès le Ve siècle en Irlande, au VIIe siècle en Angleterre, et au VIIIe siècle en Allemagne.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, l’échange des cadeaux est devenu une coutume, symbolisant les présents que les Rois mages offraient à Jésus.
Que dit la Bible sur Noël ?
La Bible ne donne pas la date de naissance de Jésus. Elle ne dit pas non plus qu’il faut célébrer son anniversaire. Une encyclopédie déclare d’ailleurs : « La fête de Noël n’a pas été prescrite par Dieu et elle n’a pas son origine dans le NT [Nouveau Testament] » (Cyclopedia de McClintock et Strong).
Quand on se penche sur les origines de Noël, on découvre qu’elles sont liées à des cérémonies païennes. Or, la Bible explique qu’on offense Dieu lorsqu’on l’adore d’une façon qui lui déplaît (Exode 32:5-7).
Les origines de Noël et de ses coutumes
Célébration de l’anniversaire de Jésus : « Les premiers chrétiens ne célébraient pas la naissance [de Jésus] parce qu’ils considéraient la célébration des naissances comme une coutume païenne » (The World Book Encyclopedia).
Le 25 décembre : Rien ne prouve que ce soit la date de naissance de Jésus. L’Église a choisi cette date pour que Noël coïncide avec les fêtes païennes qui avaient lieu aux alentours du solstice d’hiver.
Échange de cadeaux, réveillon, ambiance festive : « Les Saturnales, fêtes romaines célébrées à la mi-décembre, ont fourni le modèle de nombre des réjouissances propres à Noël. C’est de ces fêtes que viennent, par exemple, les festins raffinés, l’échange de cadeaux et l’utilisation des bougies » (The Encyclopedia Americana). Lors des Saturnales, « on interrompait toute activité professionnelle ou commerciale » (Encyclopædia Britannica).
Illuminations de Noël : Un ouvrage explique que les Européens décoraient leurs maisons « avec des lumières et toutes sortes d’arbres à feuillage persistant » pour célébrer le solstice d’hiver et chasser les mauvais esprits (The Encyclopedia of Religion).
Gui, houx : « Le gui était une plante sacrée chez les Gaulois. Ils lui attribuaient la guérison de certaines maladies et des pouvoirs de protection contre les sorts » (Le nouveau Théo. L’encyclopédie catholique pour tous). « Le houx, toujours vert, était vénéré ; on y voyait la promesse du retour du soleil » (The Encyclopedia Americana).
Arbre de Noël, sapin de Noël : « Le culte de l’arbre était courant chez les Européens païens, et il n’a pas disparu après leur conversion au christianisme. » Ce culte a survécu dans diverses coutumes, dont « celle [...] consistant, au cœur des vacances d’hiver, à placer un arbre décoré à l’entrée ou à l’intérieur de la maison » (Encyclopædia Britannica).