3 Mars 2025
(1858-1955) Fondatrice de la Congrégation du Saint-Sacrement pour les Indiens et les Noirs
Katharine Drexel est née le 26 novembre 1858 à Philadelphie (Pennsylvanie) aux Etats-Unis dans une famille très pieuse et aussi très riche car le père, banquier, réalise d’excellentes affaires.
Sa mère décède peu après sa naissance laissant deux filles. Son père s’étant remarié, sa belle-mère prend soin de leur éducation et donne naissance à une troisième fille. Très tôt on apprend aux petites filles à se préoccuper des pauvres.
En 1883, après la mort de sa belle-mère qu’elle a soignée avec ferveur, Catherine entreprend un voyage dans l’Ouest américain. Elle découvre la vie misérable des Indiens et fait ses premiers dons aux missions.
Quand son père meurt en 1885, ses sœurs l’emmènent voyager en Allemagne où elles recrutent prêtres et religieuses en faveur des missions indiennes aux États-Unis.
Puis elles se rendent à Rome où, en janvier 1887 reçues en audience privée par le pape Léon XIII, celui-ci invite Catherine à s’engager elle-même.
Après avoir visité les missions indiennes dans le Dakota, elle finance la construction de treize écoles. A l’attention vouée aux Indiens s’ajoute la préoccupation pour le sort des Noirs américains toujours sujets à des traitements injustes.
Aidée par son directeur spirituel, l’évêque d’Omaha (Nebraska), puis par l’archevêque de Philadelphie, Catherine comprend la nécessité de créer un ordre missionnaire pour les Indiens et les Noirs américains.
Le 12 février 1891, Catherine Drexel fait profession en tant que première « Soeur du Saint-Sacrement pour les Indiens et les Noirs » et prend le nom de « Mary of Jesus of Philadephia ».
Sa Congrégation ouvre 60 écoles dont la plus célèbre, en 1915, est la Xavier University, à La Nouvelle-Orléans, premier institut catholique d’études supérieures pour les Noirs aux États-Unis.
En 1935, déjà malade, une crise cardiaque l’affaiblit encore. Les 18 dernières années de sa vie, devenue presque totalement grabataire, elle consacre son temps à la prière.
Elle meurt le 3 mars 1955 à Cornwells Heights-Eddington (Pennsylvanie) à l’âge de 96 ans.
Ses dernières paroles sont : « Ô Esprit Saint, je voudrais être une plume, afin que votre souffle m’emporte où bon vous semble. »
Catherine se disait :
« infiniment pauvre dans les vertus nécessaires ».
Pourtant elle a affronté avec courage les difficultés et les obstacles que lui valaient ses initiatives audacieuses. Elle témoignait ainsi de ce qu’elle avait été appelée à vivre :
« Les vœux restreignent la liberté, mais ils nous donnent la liberté pour faire le bien. Nous sommes fortifiés pour porter les fardeaux et faire des choses qui semblent impossibles. »
« La Religieuse a besoin de force. Proche du tabernacle, l’âme trouve la force, la consolation et la résignation. La Religieuse a besoin de vertus. Jésus dans le Saint-Sacrement est le modèle des vertus. La Religieuse a besoin d’espérance. Dans le Saint-Sacrement nous possédons le gage le plus précieux de notre espérance. L’Hostie contient le germe de la vie future. »
Prière de Sainte Katharine Drexel :
« Seigneur Jésus, aide-moi, à chaque instant, aujourd’hui et tous les jours,
à me rendre à Ton amour en faisant Ta volonté.
Que chaque instant passé à faire Ta volonté soit pour moi une Communion spirituelle. Et c’est en cette Communion que Tu Te donneras à moi ; et que je me donnerai à Toi. Ainsi soit-il. »