26 avril Bienheureuse Alde de Sienne

Tertiaire des Humiliés (+ 1309) Entrée dans le Tiers-Ordre des Humiliés, elle consacra sa vie aux malades après la perte de son époux bien-aimé.

La ville de Sienne, en Toscane, garde la mémoire lumineuse d’une femme noble au cœur devenu pauvre pour l’amour du Christ : la bienheureuse Alda, ou Aldobrandesca, figure discrète mais profondément évangélique du XIIIe siècle. Née et morte dans sa ville natale, elle y vécut toute son existence dans la fidélité à l’Évangile, du mariage à la charité la plus concrète.

Issue de la noblesse siennoise, elle épousa dans sa jeunesse le jeune Bindo Bellanti, homme de piété et de douceur. Ce mariage fut un véritable chemin de sainteté conjugale, selon les vertus évangéliques. Mais ce bonheur terrestre fut de courte durée : à l’âge de trente ans, Alda devint veuve. Refusant la voie du repli ou du désespoir, elle choisit de se consacrer pleinement au Christ.

C’est dans le Tiers-Ordre des Humiliés — une fraternité de laïcs prônant pauvreté, humilité et pénitence — qu’elle trouva sa nouvelle vocation. Elle s’y engagea avec ferveur, embrassant un mode de vie simple et entièrement tourné vers les autres.Sa charité ne fut pas théorique : elle se fit proche des souffrants et des pauvres, les soignant jour après jour à l’hôpital de Sienne. Ce service humble et caché, elle l’accomplit jusqu’à sa mort en 1309, dans une fidélité admirable à l’exemple du Christ souffrant.

La mémoire de la bienheureuse Alda reste vivante, non par des écrits ou des miracles spectaculaires, mais par cette sainteté ordinaire et concrète que l’Église reconnaît comme un trésor : celui de la veuve qui se fait servante, de la noble devenue pauvre pour être proche des blessés du monde.