30 Juin 2025
Il est très difficile pour les paroles dites par le Bouddha depuis la lointaine rive de l’Illumination, d’atteindre les êtres qui luttent constamment dans le monde de l’illusion; ainsi, le Bouddha retourne lui-même dans ce monde et utilise sa méthode de salut.
“Maintenant, je vais vous raconter une parabole”, dit le Bouddha.
“Un jour vivait un homme aisé, dont la maison prit feu. Cet homme riche était absent de chez lui, et lorsqu’il revint, il trouva ses enfants tellement
absorbés dans leurs jeux qu’ils n’avaient pas remarqué le feu et se trouvaient toujours à l’intérieur. Le père s’écria: “Enfuyez-vous, mes enfants! sortez de la maison! vite! ”
Mais les enfants ne faisaient pas attention à lui.
Ainsi le père, anxieux, cria de nouveau: “Enfants! j’ai quelques magnifiques jouets ici: sortez de la maison et venez les prendre!
”Faisant cette foi s attention à son appel, les enfants accoururent hors de la maison en feu.”
Ce monde est une maison en feu, mais les êtres, inconscients de l’incendie de la maison, sont en danger d’être brûlés à mort. Ainsi le Bouddha, dans sa compassion, imagine des moyens pour les sauver.
Le Bouddha dit: “Je vais vous raconter une autre parabole. Un jour , le fils unique d’un homme aisé quitta sa de meure et to mb a dans une misère extrême.
Lorsque le père partit en voyage loin de chez lui pour rechercher l’enfant, ils perdirent mutuellement leurs traces. Le père fit tout ce qu ’il put pour trouver le fils, mais en vain.
Pendant ce temps, le fils, réduit à la misère, er- rait p rès du lieu où son père vivait.
Le p ère reconnut rapidement son enfant et envoya des serviteurs pour ramener le vagabond. Mais, impressionné par l’apparence majestueuse du château et craignant qu’ils ne se moquent de lui, le fils ne voulut pas aller avec eu x.
Le père envoya à nouveau ses serviteurs, leur commandant de lui offrir quelque argent s’il voulait devenir lui aussi un serviteur dans le ménage de leur riche maître. Alors le fils accepta cette offre et retourna avec les serviteurs à la maison du père et devint un serviteur.
Le père lui accorda graduellement de l’avancement jusqu’à lui confier la charge de toutes ses possessions et de tous ses trésors, mais le fils ne reconnaissait toujours pas son propre père.
Le père était satisfait de la fidélité de son fils et, lorsque la fin de sa vie s’approcha, il rassembla sa famille et ses amis et leur dit: “Amis, celui-ci est mon fils unique, que j’ai cherché pendant de longues années. A partir de maintenant, toutes mes possessions et tous mes trésors lui appartiennent.”
Le fils fut étonné par la révélation de son père et dit: “Je n’ai p as seulement trou vé mon père, mai s toutes se s possessions et tous ses trésors m’ appartiennent maintenant.”
Dans cette parabole, l’homme aisé représente le Bouddha et le fils errant représente tous les êtres. La compassion du Bouddha embrasse tous les êtres avec l’amour d’un père pour son fils unique. Dans cet amour, il imagine les plus sages méthodes pour guider, enseigner et enrichir les hommes avec tous ses trésors.
Tout comme la pluie tombe également sur toute végétation, ainsi la compassion du Bouddha s’étend également sur tous les êtres. Mais tout comme des plantes différentes reçoivent des bénéfices particuliers de la même pluie, ainsi des êtres de nature différentes et dans des circonstances diverses sont rendus heureux par des méthodes différentes.
Les parents aiment tous leurs enfants, mais leur amour est exprimé avec une tendresse particulière pour un enfant malade.
La compassion du Bouddha est égale envers tous les êtres, mais elle est exprimée avec un soin particulier envers ceux qui, à cause de leur ignorance, portent des fardeaux plus lourds de maux et de souffrances.
Le soleil se lève à l’est du ciel et met en fuite les ténèbres du monde sans préjugé ni favoritisme envers une région particulière. Ainsi la compassion du Bouddha entoure tous les êtres, les encourageant dans ce qui est juste et les guidant contre le mal; ainsi il fait fuir les ténèbres de l’ignorance et conduit les êtres à l’Illumination.
Le Bouddha est un p ère dans sa compassion et u n e mère dan s sa bonté plein e d ’ amour. Dans leu r ignorance et leurs attaches aux désirs mondains, les êtres agissent souvent ave c un zèle excessif. L e Bouddha est autant zélé par sa compassion pour tous les êtres. I ls sont s an s aid e sans la compassion du Bouddha; ils devraient recevoir ses méthodes de salut comme les enfants du Bouddha.